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Bumble va supprimer 240 postes, soit 30 % de ses effectifs, pour relancer son application de rencontres


Actualité publiée le 25/06/25 16:32

Ils étaient autrefois les rois du swipe. Mais en 2025, Bumble semble avoir perdu de sa superbe. L’entreprise américaine, connue pour son approche féministe des rencontres en ligne, a annoncé ce mercredi qu’elle allait se séparer de 240 salariés, soit 30 % de ses effectifs mondiaux. Un plan social massif, alors même que le secteur tout entier cherche un second souffle.

Le couperet est tombé à Austin, où le groupe tente une réinvention stratégique après des années de croissance ralentie. L’annonce a immédiatement fait bondir l’action de 22 % à l’ouverture de Wall Street, un sursaut inattendu pour une entreprise dont la valeur boursière a fondu à 500 millions de dollars, contre 15 milliards au moment de son entrée en Bourse en 2021.

Une restructuration massive pour redresser la trajectoire

Ce plan de licenciements n’est pas un coup de tête. Il s’inscrit dans une volonté affirmée de la nouvelle direction de réorienter la plateforme, alors que les utilisateurs, notamment les plus jeunes, désertent progressivement les applications de rencontres classiques. En mai dernier, Bumble avait déjà dévoilé une baisse de 7 % de son chiffre d’affaires au premier trimestre, même si les résultats restaient conformes aux attentes de Wall Street.

Trois mois après avoir repris les commandes, Whitney Wolfe Herd, la fondatrice emblématique du groupe, pose ainsi un geste fort. Lors de son retour à la tête de l’entreprise, elle avait promis de remettre le cap sur la qualité des mises en relation plutôt que sur la croissance à tout prix. "Nous voulons un produit qui donne vraiment envie d’y rester, pas simplement un service qui pousse à swiper sans fin", a-t-elle confié à ses équipes selon une source proche du dossier.

Match Group aussi dans la tourmente

Ce plan s’inscrit dans une tendance plus large. Le mois dernier, Match Group, propriétaire de Tinder, avait lui aussi annoncé la suppression de 13 % de ses postes, tout en nommant Spencer Rascoff au poste de PDG pour donner un nouveau souffle à son empire numérique. Le modèle économique des applis de rencontres semble être entré dans une zone de turbulences, entre désintérêt croissant, saturation du marché et défiance vis-à-vis des modèles payants.

Chez Bumble, cette stratégie de recentrage s’accompagne d’une revalorisation des prévisions financières : pour le second trimestre 2025, le groupe anticipe désormais des revenus entre 244 et 249 millions de dollars, contre 235 à 243 millions auparavant. Une note d’espoir, même si la trajectoire reste fragile.

Objectif : économiser 40 millions de dollars par an

Les licenciements coûteront à l’entreprise entre 13 et 18 millions de dollars, essentiellement comptabilisés au cours des troisième et quatrième trimestres. Mais cette coupe nette dans les effectifs devrait générer environ 40 millions de dollars d’économies annuelles. Des ressources que Bumble souhaite réinjecter directement dans l’innovation produit et les technologies, dans l’espoir de séduire à nouveau une audience plus jeune et plus volatile.

Le défi reste immense. Mais pour Bumble, qui avait longtemps incarné une nouvelle génération d’entreprises tech féministes et engagées, cette décision radicale pourrait bien être la dernière carte à jouer pour ne pas sortir du jeu.

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