(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris tergiverse, mais évolue juste au-dessus de la ligne de flottaison à l'approche de la clôture. La semaine a été particulièrement fertile en publications.
Peu après 16h00, le CAC 40 grappille 0,1% à 5.052 points, soit une baisse hebdomadaire symbolique de 0,1%, alors que la 'saison' des résultats est pour l'essentiel meilleure que prévu, du moins en France, et que bon nombre de sociétés battent le consensus à la fois sur les bénéfices et le chiffre d'affaires.
L'indice phare affiche en conséquence une progression sans équivalent en Europe de 3,5% sur le mois.
'Après une semaine chargée en résultats d'entreprises, nous marquons une pause et adoptons une position d'attente', expliquaient ce matin les stratèges de Barclays Bourse.
Lesdits résultats prennent le pas sur les inquiétudes chroniques ayant trait à la Grèce et sur la question du relèvement des taux directeurs de la Fed, synonyme d'une normalisation de la politique monétaire américaine qui devrait intervenir d'ici la fin de l'année.
Au chapitre des indicateurs macroéconomiques, les intervenants ont pris connaissance en fin de matinée du taux d'inflation annuel de la zone euro, lequel a été estimé à 0,2% en préliminaire en juillet, stable d'un mois sur l'autre. Le taux de chômage dans la région est lui aussi demeuré inchangé à 11,1% le mois dernier.
De l'autre côté de l'Atlantique, l'indice PMI des directeurs d'achats dans la région de Chicago a révélé un retour de l'activité industrielle en zone d'expansion au mois de juillet. Il est ressorti à 54,7 points, soit une hausse de 5,3 points en séquentiel, contre une progression autour de 50 points attendue par les économistes.
L'indice du sentiment des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan a en revanche déçu, s'établissant à 93,1 points ce mois-ci en estimation finale, soit un léger repli de 0,2 point par rapport à la première estimation, après 96,1 points en juin et contre un consensus situé à 94 points.
Concernant les valeurs, Vallourec dévisse de près de 6,5%, soit la plus forte baisse du SBF 120, après avoir fait état hier soir d'une perte nette de 275 millions d'euros au premier semestre, relançant du même coup les spéculations autour d'une prochaine augmentation de capital du fabricant de solutions tubulaires premium.
A l'autre bout du palmarès, Arkema bondit de 6,7% dans le sillage d'un 'très bon deuxième trimestre', marqué notamment par une progression marquée de son Ebitda hors Bostik.
Le groupe chimique est toujours suivi par Ipsen (+3,8%), qui a relevé ses objectifs pour 2015 après un premier semestre tiré par une solide croissance de sa médecine de spécialité.
Sur l'indice phare, Airbus Group (+3%) s'illustre après l'annonce d'une croissance de 34% de son bénéfice net en glissement annuel à plus de 1,5 milliard d'euros au premier semestre et d'une hausse de 6% de son chiffre d'affaires à 28,9 milliards d'euros. Les prises de commandes de l'avionneur européen ont de surcroît progressé à 53,9 milliards d'euros, soit près de 2 fois plus qu'au 30 juin 2014.
Leader du CAC 40, Vinci (+3,3%) et BNP Paribas (+2,4%), troisième, sont également à la noce après leurs comptes semestriels. La première banque française a fait état ce matin d'un produit net bancaire de plus de 11 milliards d'euros au deuxième trimestre 2015, en hausse de 15,8% sur un an, tandis que le groupe de travaux publics et de concession de services publics a enregistré des hausses de ses trafics autoroutier et passager supérieures à ses anticipations.
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