(CercleFinance.com) - Paris avait perdu 3% à l'issue d'une semaine où les catastrophes et les conflits s'étaient accumulés, le CAC40 en reprend +4,25% à l'issue d'une semaine ou rien -strictement rien- ne s'est arrangé, ni au Japon, ni au Proche Orient... et encore moins sur le front économique avec de bien mauvais chiffres en Angleterre et aux Etats Unis.
A la stupéfaction d'une majorité d'opérateurs, des commentateurs opposent des explications à dormir debout: 'les mauvaises nouvelles sont dans les cours', 'les bénéfices des entreprises progressent', 'le PIB américain est révisé de +0,3% à la hausse à +3,1% (après avoir été révisé d'autant à la baisse 3 semaines plus tôt)'.
Et de compter pour quantité négligeable le déluge de dépêches alarmantes en provenance de Fukushima, de la Syrie, de Bahrein, le conflit qui s'inscrit dans la durée en Libye (avec l'apparition de tensions entre la France et la Turquie) puis la faillite du Portugal (dont la dette sera 'monétisée' sous une forme ou une autre) et la situation fragile des banques espagnoles.
Toujours dopé par l'argent de la FED, Wall Street a ouvert en hausse de +0,6% sur sa lancée de jeudi, imitant de manière -presque comme toujours- parfaite le scénario de l'entame de séance en europe (ce sont les même algorithmes, il est donc logique que les scénarios se répètent).
Il n'y a toujours pas l'ombre d'un 'fondamental' pour expliquer cette hausse de +3% des indices US mais elle peut rassurer des épargnants naïfs qui ignorent l'intensité de la manipulation des cours permettant d'aboutir à un tel résultat.
En Europe la performance des places comme Francfort donne le vertige(+4,5%) mais la hausse de +0,9% du Nasdaq à 2.760Pts ce vendredi n'est pas mal non plus, vu le contexte (l'indice du sentiment des consommateurs pour le mois de mars aux Etats-Unis plonge vers 67,5 en mars contre 77.5 en février).
Toute cette hausse repose sur la croyance que la Fed n'hésitera pas à mettre en place un nouveau programme d'assouplissement monétaire ('QE3') à partir du mois de juin... parce que s'arrêter d'inonder le marché de liquidités risque d'entraîner des conséquences qui font froid dans le dos.
A Paris, le CAC40 aprogressé dans le vide (2,5MdsE, une des séances les plus creuses de l'année... qui sont les acheteurs ?) dans le sillage du Crédit Agricole qui gagnait +2%, Siant Gobain, Sanofi et PPR (+1,15%) puis L'Oréal (+1,15%).
Côté repli, seul Renault lâchait plus de 1%, Carrefoiur et Michein -0,85%.
Copyright © 2011 CercleFinance.com. Tous droits réservés.