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CAC40: digère mieux qu'attendu le discours 'faucon' de Powel


Actualité publiée le 29/08/22 15:33

(CercleFinance.com) - Les investisseurs respirent : le CAC40 ne cède plus que 1% et refranchit les 6.200.
Wall Street vient de rouvrir en baisse limitée de -0,7 à -0,9%.

Après avoir perdu plus de 3% la semaine passée, la Bourse de Paris avait bien mal entamé la semaine (perdant jusqu'à -2% vers 6.153), dans le sillage du trou d'air de -3 à -3,5% des indices US vendredi, Wall Street réagissant négativement au discours 'faucon' de Jerome Powell.

Cette semaine s'annonce chargée en indicateurs économiques: les marchés boursiers se préparent à une rentrée potentiellement décisive, qui culminera vendredi avec la statistique des créations d'emplois aux Etats-Unis, toujours très suivie par les investisseurs.

Jerome Powell, le patron de la Fed, a réaffirmé vendredi dernier à l'occasion du symposium de Jackson Hole que la banque centrale comptait utiliser 'vigoureusement' tous ses outils pour combattre l'inflation.

Le président de la Réserve fédérale a reconnu que cette lutte contre l'inflation risquait de freiner la croissance de façon durable et de faire souffrir les ménages américains.

Sans surprise, la perspective d'une éventuelle accélération du resserrement monétaire de l'institution pèse de nouveau sur Wall Street depuis la mi-août.

En abandonnant près de 4% sur l'ensemble de la semaine passée, le S&P500 avait signé une seconde semaine consécutive de baisse.

La crainte des investisseurs est maintenant que le resserrement monétaire s'amplifie en dépit d'un affaiblissement des indicateurs économiques.

Avant le plat de résistance de vendredi, le marché aura d'autres indicateurs à se mettre sous la dent, notamment les derniers chiffres de l'inflation en zone euro, attendus mercredi.

Des chiffres supérieurs aux attentes ne manqueraient pas de renforcer la perspective d'une hausse de taux majeure de taux, peut-être de 75 points de base, de la part de la BCE la semaine prochaine.

Les investisseurs restent par ailleurs attentifs à la situation sur le marché de l'énergie, qui pénalise tout particulièrement l'euro (-0,5%), désormais bloqué sous le seuil de parité face au dollar: il flirte d'ailleurs avec ses 'plus bas de 20 ans', vers 0,9915$.
L'Euro ne profite même pas d'une nette hausse des rendements avec une OAT qui affiche +10,5Pts de base à 2,1050% ou un Bund qui affiche +9Pts à 1,4880% (les T-Bonds US se tendent de +5Pts à 3,0850%.

Dans de telles conditions, il semble peu probable que les marchés d'actions parviennent à renouer durablement avec un peu de sérénité.

L'indice CBOE de la volatilité, baromètre le plus suivi de l'état d'esprit des investisseurs aux Etats-Unis, est repassé vendredi au-dessus de la barre des 25 points.

Les contrats à terme sur le VIX indiquent que 'l'indice de la peur' pourrait encore remonter au cours des mois qui viennent.

L'historique de Wall Street incite à ce titre à la prudence pour les prochaines semaines: avec une perte moyenne de 0,5% selon le Stock Trader's Almanac, septembre est traditionnellement le plus mauvais mois de l'année pour les actions américaines.

Du coté des valeurs, TotalEnergies annonce la signature d'un accord commercial entre Northern Lights -projet codétenu à parts égales avec Equinor et Shell- et Yara pour le transport et la séquestration du CO2 capté sur le site de Yara Sluiskil, usine d'ammoniac et d'engrais située aux Pays-Bas.


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