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CAC40: les 4.000 enfoncés, les valeurs fragiles défoncées.


Actualité publiée le 09/02/16 18:32
(CercleFinance.com) - Malgré les efforts de quelques 'mains solides' pour provoquer une remontée des indices US en territoire positif entre 17 et 17H30 (au moment le plus opportun pour les places européennes, lourdement éprouvées tout au long de l'après-midi), cela n'a pas suffi pour permettre au CAC40 de 'sauver' les 4.000 (-1,7% au final à 3.997,5Pts.

Le chiffre '4.000' ce n'est d'ailleurs qu'un support purement psychologique et il a été enfoncé sans la moindre opposition, ce qui a débouché sur 2 tests de 3.955Pts puis l'inscription d'un 'plus bas' à 3.951 (aucun support identifiable à ce niveau mais il en existe un qui remonte à octobre 2014 environ 20Pts plus bas).

Les valeurs bancaires restent sous pression (-3,5% sur BNP-Paribas, -4,5% sur Sté générale et Crédit Agricole) alors que les banques italiennes et Deutsche Bank sont emportées par une spirale baissière digne de la crise des 'subprimes'.

'La journée d'hier a été vécue comme un véritable traumatisme pour les acheteurs et beaucoup d'investisseurs semblent avoir jeté l'éponge', commentait ce matin Chris Weston, stratège de marché chez IG.

Tout avait mal commencé ce matin avec le plongeon de la Bourse de Tokyo (-5,4% ce mardi) qui affiche -1.000Pts en 24H.
Cela s'est poursuivi avec la rechute des cours de l'or noir (sous les 30$ sur le NYMEX), et puis il y a eu le recul surprise de -1,2% de la production industrielle allemande en décembre (au lieu de +0,4% attendu)... et enfin, beaucoup d'acheteurs potentiels s'abstiennent à 24H de l'audition semestrielle de Janet Yellen devant les parlementaires américains.

Celle-ci sera très suivie alors que la Fed a amorcé une première normalisation de sa politique monétaire en décembre.

Décevants, les derniers chiffres mensuels de l'emploi devraient toutefois amener l'institution à temporiser ces prochaines semaines, considérant aussi le ralentissement chinois et la très forte volatilité des marchés actions.
D'un autre côté, il y a aussi une nette accélération des salaires aux USA et une résilience apparente de la consommation.

Concernant les indicateurs US, les stocks des grossistes ont reculé de 0,1% en décembre, après -0,4% (chiffre révisé de -0,3%) et contre une stabilité envisagée par le consensus.

Sur le front des valeurs, CGG décroche de 17,5% et Vallourec abandonne -12,4% à 3,45E: la machine algorithmique à 'fracasser les cours' s'est remise en marche.
Elle vise toutes les valeurs 'vulnérables' (et qui peuvent être vendues à découvert) et n'a pas non plus épargné Gaztrans (-7,5%), Neopost (-9,5%), Arcelor Mittal (-10,8%, le cours s'effondre sous les 3E).

La furia des vendeurs à découvert (quelques dizaines de gros hedge funds) se déchaîne face à des investisseurs inexistants.
La 'peur' anéantit tout raisonnement économique, l'effet Panurge fait le reste: Vallourec affiche par exemple moins de 500MnsE de capitalisation, soit l'équivalent d'un grossiste en volailles de taille régionale alors que l'entreprise possède un savoir faire unique au monde et des usines sur les 5 continents.

Sanofi (-1,4%) sous-performe également le marché après l'annonce d'un chiffre d'affaires de 9,278 milliards d'euros au quatrième trimestre, soit une hausse de 2,3 % à taux de change 2015. Le chiffre d'affaires de l'activité pharmaceutique a il est vrai reculé de 4,7% sur la période à 7,277 milliards.



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