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Covid: 4e jour de grève dans les laboratoires Biofusion


Actualité publiée le 18/09/20 19:20

Les salariés en grève d'un laboratoire Biofusion (Groupe Inovie) à Montauban, le 15 septembre 2020 (AFP/Archives/Lionel BONAVENTURE)

Les salariés des 20 laboratoires Biofusion (Groupe Inovie) du Lot, du Tarn-et-Garonne et Haute-Garonne, en grève depuis mardi, ont reconduit vendredi leur mouvement pour la semaine prochaine, ils exigent une revalorisation salariale alors que la demande de tests Covid explose.

A raison de deux rencontres par jour les négociations entre grévistes et direction se poursuivent mais n’avancent guère.

Vendredi à la mi-journée, réunis en assemblée générale devant le siège de l’entreprise, les salariés ont décidé à une forte majorité et à main levée de reconduire la grève lundi si aucun accord satisfaisant n’est trouvé dans le week-end.

La direction a porté la prime Covid à mille euros et propose 1% d’augmentation salariale.

La direction de Biofusion admet dans un communiqué que les salariés sont "malmenés par le surcroît de travail" et propose un calendrier de négociations, à condition que la grève cesse et permette "la réouverture rapide de tous les laboratoires".

Pour Christophe Couderc, secrétaire départemental de la CGT, "il n’y a pas d’avancées significatives honnêtes sur lesquelles on pourrait négocier. Après quatre jours de grève, les propositions sont inacceptables".

Le syndicaliste affirme que l'entreprise a fait plus de 4 millions de bénéfices nets par an et estime que l'entreprise doit faire un geste supplémentaire au vu des "efforts faits durant la période de confinement Covid et les risques qu’ils ont pris".

"On nous propose 1% d’augmentation des salaires et les salariés demandent 10%, ce qui n’est pas excessif. Les salariés sont très déterminés et motivés, ils ont besoin de cette revalorisation salariale pour vivre dignement", selon secrétaire départemental de la CGT.

Il s'agit d'un des premiers mouvements de grève dans des laboratoires de biologie médicale depuis la multiplication des tests virologiques (PCR) en France, dont le nombre dépasse désormais le million par semaine. Cet objectif, fixé par le ministre de la Santé Olivier Véran, est synonyme de surcharge de travail pour les laboratoires, dont les personnels fatiguent.

Début septembre, François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes (SDB), avait alerté sur un risque d'"explosion sociale, si les personnels de laboratoires privés décidaient de se mettre en grève", rappelant qu'ils n'avaient rien obtenu lors des accords du Ségur de la santé.

© 2020 AFP

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