Disney déçoit avec ses résultats trimestriels, malgré les bons chiffres du streaming

Malgré un bond spectaculaire de ses bénéfices nets, Disney a publié jeudi des résultats trimestriels inférieurs aux attentes. Un contraste saisissant entre l’essor du streaming et les déceptions côté cinéma, qui n’a pas échappé aux investisseurs. En Bourse, le titre a rapidement décroché de plus de 4 % avant l’ouverture de Wall Street.

Sur les trois derniers mois de son exercice décalé, clos fin septembre, The Walt Disney Company a généré 22,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Soit une baisse de 0,5 % sur un an, et surtout un résultat inférieur aux 22,8 milliards attendus par les analystes. En cause, des performances jugées moyennes dans les salles obscures, avec des productions en retrait par rapport aux blockbusters des années passées.

Le cinéma recule, les plateformes résistent

La comédie "La guerre des Rose" a rencontré peu d'écho au box-office, tandis que le film de super-héros "Les 4 Fantastiques: Premiers Pas", bien qu'en progression, n’a pas réussi à recréer le succès colossal de "Deadpool & Wolverine" à la même période en 2024. Résultat : les revenus de la branche cinéma et télévision de Disney ont plongé de 26 %, avec une perte d’exploitation de 52 millions de dollars à la clé.

La télévision traditionnelle n’a pas été épargnée non plus, affichant un recul de 16 %, grevé par la chute des recettes publicitaires et la mauvaise passe du marché indien. Mais au cœur de cette tempête, une branche tire son épingle du jeu : le streaming.

Disney+ et Hulu redressent la barre

La plateforme Hulu a enregistré une hausse notable de 17 % de ses abonnements, tandis que Disney+ poursuit sa mue en machine à profit, six ans après son lancement. Résultat : les activités de streaming affichent une croissance de 8 % sur le trimestre, avec un bénéfice opérationnel en hausse de 39 %, dopé notamment par des hausses de prix.

Sur l'ensemble du groupe, le bénéfice net a atteint 1,44 milliard de dollars, soit une progression spectaculaire de 156 % sur un an. Un chiffre en partie gonflé par des effets de comparaison favorables, Disney ayant passé d'importantes dépréciations d'actifs fin 2024 dans le cadre de son repositionnement stratégique en Inde.

Les investisseurs, eux, n'ont retenu que le chiffre d'affaires décevant. L'action Disney chutait de plus de 4 % dans les échanges avant l'ouverture de Wall Street, signe que le marché attendait mieux de la part du géant californien basé à Burbank.