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Essais cliniques: la France pas assez "attractive", mais le Covid-19 a levé des "freins"


Actualité publiée le 14/10/20 11:24

Pour 2018-2019, la France se situait au 4e rang européen des essais cliniques (AFP/JEFF PACHOUD)

La France n'est pas assez "attractive" pour y réaliser des essais cliniques, notamment en raison de délais trop longs, mais le Covid-19 a levé "certains freins", indique mercredi la fédération du médicament Leem, qui veut "inscrire dans le temps" cette "dynamique".

"Depuis de nombreuses années", la fédération des entreprises du médicament "tire la sonnette d'alarme sur la baisse de compétitivité et d'attractivité de la France" dans la recherche clinique. Mais "malgré les actions mises en place, cette tendance peine à être inversée", déplore-t-elle dans un communiqué.

Pour 2018-2019, la France se situe au 4e rang européen, et a participé à 13% des essais cliniques mondiaux, l'Allemagne, le Royaume-Uni ou l'Espagne ayant été souvent "préférés" à l'Hexagone.

"Les essais cliniques sont indispensables pour un accès précoce des patients aux innovations, pour le maintien de l'expertise des professionnels de santé, et l'excellence du pays en matière de recherche. La France doit être plus attractive au niveau international pour attirer les essais cliniques, en particulier dans les phases précoces du développement", souligne Christian Deleuze, président de la Commission recherche & innovation du Leem, cité dans le communiqué.

Principal frein, "des délais d'initiation encore trop longs" pour les essais cliniques, même s'ils ont été raccourcis, indique la fédération de l'industrie pharmaceutique.

"Au total, 204 jours sont nécessaires entre la première démarche administrative et l'inclusion d'un premier patient dans un essai clinique en France. Ce délai doit être optimisé puisqu'il est de 189 jours en Espagne et de 139 jours, en prenant en compte chaque 1er patient inclus, à l'échelle de l'Europe", détaille le Leem.

Cependant, la fédération met en avant "la mobilisation exceptionnelle des différents acteurs de la recherche" avec la survenue du Covid-19, qui a démontré "que la France était capable de grandes avancées".

L'Hexagone se positionne ainsi, depuis avril, "au 2e rang mondial en matière d'essais cliniques Covid-19 derrière les Etats-Unis. La mobilisation des équipes de recherche et des promoteurs académiques ou industriels a permis d'élaborer de nombreux protocoles de recherche à visée thérapeutique (98 essais cliniques)", souligne le Leem.

"Adapter ces modalités de travail +inédites+ à un cadre pérenne pourrait permettre à la France de reprendre un rôle de premier plan à l'international", estime le Leem qui formule dix propositions, dont "le développement de centres dédiés aux phases précoces", ou encore la mise en place d'un guichet unique au sein de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

© 2020 AFP

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