EssilorLuxottica devient premier actionnaire de Nikon et peut monter jusqu'à 20 %

La nouvelle a immédiatement fait bondir l’action Nikon de 5 % à Tokyo. Ce lundi 6 octobre, le géant franco-italien de l’optique, EssilorLuxottica, a annoncé avoir augmenté sa participation dans Nikon, passant de 9,6 % à 10,8 %. Une décision qui lui permet de devenir le principal actionnaire du fabricant japonais, selon un communiqué de ce dernier.

Mais ce mouvement stratégique pourrait n’être qu’une étape. "Le propriétaire des marques de lunettes Ray-Ban ou Vogue Eyewear a également reçu l'autorisation pour porter sa participation dans Nikon à 20 %, conformément à la Loi japonaise sur le commerce international et le commerce extérieur". Une montée en puissance autorisée, qui ouvre la voie à un resserrement de liens industriels et financiers entre les deux groupes.

Une alliance stratégique qui ne date pas d’hier

EssilorLuxottica et Nikon collaborent depuis déjà un quart de siècle. En 2000, les deux entreprises avaient fondé une coentreprise spécialisée dans la vente en gros de lentilles, installée à Tokyo. Depuis, le groupe franco-italien n’a cessé de consolider sa présence dans le capital de Nikon, une démarche qui s’est nettement accélérée ces douze derniers mois.

"Le lunetier franco-italien EssilorLuxottica a augmenté sa participation dans Nikon de 9,6 % à 10,8 %, devenant ainsi son principal actionnaire". Cette précision, fournie par Nikon dans un communiqué, confirme l’intention manifeste du groupe européen d’exercer une influence renforcée sur son partenaire japonais.

Une logique industrielle à surveiller

Si l’autorisation d’atteindre les 20 % est désormais acquise, rien n’indique pour l’heure qu’EssilorLuxottica souhaite lancer une offre publique d’achat. Mais cette prise de participation plus significative pourrait lui donner une marge de manœuvre stratégique élargie, notamment sur les futures orientations industrielles, technologiques ou commerciales de Nikon.

Dans un marché mondial de l’optique en pleine recomposition, marqué par la concentration des acteurs et les nouvelles exigences du numérique, cette alliance discrète mais ambitieuse pourrait bien être le prélude à des transformations plus profondes.