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Une performance qui en dit long sur l’époque. Tandis que les tensions géopolitiques s’intensifient, Exosens, spécialiste des technologies optiques, surfe sur une demande en pleine explosion dans le secteur de la Défense. Résultat : un chiffre d’affaires trimestriel en hausse de 18 % à périmètre et change constants, atteignant 104,9 millions d’euros, là où les analystes n’en attendaient que 101. C’est le segment Amplification, lié aux tubes intensificateurs d’image pour la vision nocturne, qui porte cette envolée.
Basée à Mérignac, Exosens publie ce 28 avril des résultats qui confirment sa dynamique après une année 2024 déjà record. Le segment Amplification affiche une progression spectaculaire de 29,1 % par rapport au premier trimestre 2024. En face, le segment Détection & Imagerie connaît un léger repli de 1 %, dû à un ralentissement temporaire chez Telops, filiale canadienne du groupe. Une baisse qui devrait être corrigée sur les trimestres suivants, selon la direction.
« La demande reste élevée dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes et d'investissements soutenus de la part des pays de l'Otan et de leurs principaux alliés », a commenté Jérôme Cerisier, directeur général d’Exosens. Les tubes de vision nocturne sont au cœur de cette dynamique : ils équipent les forces armées et les dispositifs de surveillance dans un environnement où chaque détail compte, même dans le noir complet.
Le groupe ne se contente pas de surfer sur la demande. Il l’anticipe. Il vient de finaliser l’acquisition de Noxant, spécialiste des caméras infrarouges refroidies. Un renfort stratégique qui consolide sa position sur des marchés de niche très convoités : surveillance, sécurité périmétrique, contrôle des infrastructures critiques. Côté chiffres, la marge brute ajustée grimpe à 52,6 millions d’euros, soit une hausse de 28,1 % et un taux de marge record de 50,1 %.
Le ton est confiant, et les perspectives sont maintenues. Exosens vise une croissance du chiffre d’affaires dans le haut de la fourchette 15-20 % cette année, avec un EBITDA ajusté dans le bas de la fourchette 20-25 %. Une trajectoire qui semble à portée, tant les moteurs de croissance restent solides.
Le segment Amplification devrait continuer à croître grâce à l’élargissement des capacités de production, tandis que la branche Détection & Imagerie est appelée à rebondir dès le deuxième trimestre. En interne, la dynamique commerciale est jugée « très positive » par le management.
« Ce début d’année solide démontre la force de notre positionnement et notre capacité à délivrer », conclut Jérôme Cerisier. Le cap est clair : défendre sa place, au propre comme au figuré.
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