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Le luxe ne connaît pas la crise. Hermès vient de dévoiler des résultats financiers historiques pour l’année 2024, avec un bénéfice net de 4,6 milliards d’euros, en hausse de 6,8 % par rapport à l’année précédente. Le chiffre d’affaires du groupe bondit de 13 %, dépassant les 15 milliards d’euros, malgré une conjoncture économique morose et un ralentissement du marché en Asie.
Si le secteur du luxe montre des signes de ralentissement, Hermès continue de surperformer ses concurrents LVMH et Kering, en misant sur une clientèle ultra-aisée. La marge opérationnelle atteint 40,5 %, en léger recul par rapport aux 42,1 % de 2023, en raison d’un effet défavorable des taux de change et d’une reconstitution des stocks.
Dans un contexte où certaines maisons de luxe subissent une stagnation des ventes, Hermès affiche une croissance impressionnante dans toutes les régions :
La maroquinerie et la sellerie, qui représentent 40 % du chiffre d’affaires du groupe, restent le pilier de cette réussite, enregistrant une progression de 22 % au quatrième trimestre.
Le dernier trimestre 2024 a marqué une forte accélération, avec une hausse des ventes de 17,6 %. Hermès a ainsi généré 3,96 milliards d’euros sur cette période, surpassant largement les attentes des analystes et éclipsant LVMH, dont les ventes n’ont progressé que de 1 % sur la même période.
"On a fait une année exceptionnelle. Elle n’a pas été que facile, c’est pourquoi je remercie chaleureusement les équipes", a déclaré Axel Dumas, président exécutif du groupe.
Hermès a appliqué une augmentation des prix de 8 à 9 % en 2024, et prévoit une nouvelle hausse de 6 à 7 % cette année pour compenser l’inflation et l’impact des taux de change. Malgré cela, Axel Dumas se veut "prudent mais ambitieux" pour 2025, maintenant son objectif d’une croissance solide à moyen terme.
L’entreprise a également annoncé une prime de 4 500 euros pour ses employés, en augmentation par rapport aux 4 000 euros de 2023.
Enfin, le dividende proposé pour 2024 s’élèvera à 16 euros par action, contre 15 euros l’an dernier, avec un dividende exceptionnel de 10 euros, confirmant la solidité financière du groupe.
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