L'inflation passe sous les 1% en août, son plus bas niveau depuis 2 ans

L’inflation en France passe pour la première fois sous la barre des 1 % depuis le début de la crise énergétique. En août, les prix à la consommation n’ont augmenté que de 0,9 % sur un an, selon l’estimation provisoire publiée ce vendredi 29 août par l’Insee. Une bonne surprise pour les ménages, alors que l’alimentation continue, elle, de tirer les prix vers le haut.

D’après l’institut national de la statistique, ce léger ralentissement s’explique principalement par la baisse du rythme de hausse des prix des services. Les transports, en particulier, ont vu leurs tarifs freiner leur progression, contribuant à cette accalmie. En parallèle, l’inflation harmonisée, utilisée pour comparer les pays de la zone euro, affiche elle aussi un repli à 0,8 % contre 0,9 % en juillet.

Services et transports en recul, alimentation toujours sous tension

Dans le détail, le ralentissement des prix concerne surtout les services, dont la hausse est passée de +2,5 % en juillet à +2,1 % en août. Cette dynamique s’explique notamment par une baisse des prix des transports, secteur historiquement volatil durant la période estivale.

À l’inverse, les prix de l’alimentation continuent de progresser. L’Insee indique une hausse de +1,6 % sur un an, un chiffre identique à celui de juillet. Cette stabilité masque des hausses contrastées selon les produits, les denrées transformées restant les plus touchées par la flambée des coûts de production.

L’Insee précise dans son communiqué que "cette légère baisse s'expliquerait par le ralentissement des prix des services notamment ceux des transports", tandis que "les prix de l'alimentation ont continué à augmenter au même rythme qu'en juillet (+1,6 %)".

Une inflation sous 1 % : simple pause ou tendance durable ?

Ce passage sous la barre symbolique des 1 % pourrait marquer un tournant, mais les économistes appellent à la prudence. Si la désinflation semble engagée, portée par la détente sur les prix de l’énergie et des services, l’alimentation et certains biens manufacturés restent sous pression. Il faudra attendre les chiffres définitifs de septembre pour confirmer cette orientation durable.

Pour l’heure, cette accalmie reste une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat des Français, même si elle ne gomme pas les hausses accumulées depuis deux ans. Le repli de l’indice IPCH, à +0,8 %, va aussi dans le sens d’une modération de l’inflation en zone euro, ce qui pourrait peser sur les décisions de politique monétaire à venir.