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La Bourse de Paris baisse de 2,23%, ramenée à la réalité économique par la Fed


Actualité publiée le 11/06/20 13:29

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris (AFP/Archives/ERIC PIERMONT)

La Bourse de Paris baissait nettement (-2,23%) jeudi à la mi-journée, accusant le coup face aux perspectives économiques compliquées pour 2020 esquissées par la Réserve fédérale américaine.

A 13H01 (11H01 GMT), l'indice CAC 40 reculait de 112,74 points, repassant sous les 5.000 points, à 4.940,74 points. La veille, il avait perdu 0,82%.

La cote parisienne est en net repli depuis l'ouverture.

Wall Street se préparait à ouvrir également en claire baisse. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 1,99%, celui de l'indice élargi S&P 500 de 1,65% et celui du Nasdaq, à forte coloration technologique, de 1,29%.

"Les marchés corrigent fortement après les propos jugés décevants de Jerome Powell, le président de la Fed", a noté Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Ses projections économiques actent "le fait que cette crise laissera des traces au moins jusqu’en 2022" et ces prévisions "prudentes s'ajoutent à celles déjà publiées (et elles aussi très prudentes) par les institutions internationales ces derniers jours" comme l'OCDE ou la Banque Mondiale en début de semaine et qui "ont contribué à réduire l'excès d'optimisme sur les marchés financiers", a-t-il complété.

L'économie américaine commence doucement à se redresser et devrait rebondir dès l'année prochaine, mais le chemin sera long, a prévenu mercredi soir la banque centrale américaine, qui a promis de laisser les taux à zéro pour un bon moment face à des incertitudes qui restent grandes.

La Fed prévoit une chute du PIB américain de 6,5% en 2020, avant un fort rebond de 5% en 2021 et une croissance plus modeste (3,5%) l'année suivante.

"Les investisseurs vont devoir s'habituer à l'idée que l'économie mondiale n'est même pas encore rentrée dans une phase de convalescence, sachant que l'épidémie est toujours bien présente à l'échelle mondiale et que les prévisions économiques sont encore très volatiles", a observé Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

L'horizon sanitaire reste en effet loin d'être dégagé avec désormais plus de deux millions de personnes contaminées aux Etats-Unis et une situation politique toujours sous très haute tension, avec la vague massive de manifestations contre les violences policières après la mort de George Floyd.

Du côté des indicateurs, le premier trimestre 2020 a vu en France la destruction de 497.400 emplois dans le secteur privé, soit une baisse de 2,5%.

Les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis devraient retenir de nouveau l'attention des investisseurs à la recherche de toutes les signes d'une potentielle reprise après le début du déconfinement.

- Automobile en berne -

Les valeurs les plus pénalisées étaient logiquement celles qui ont le plus profité de la forte ascension la semaine dernière.

Unibail-Rodamco-Westfield plongeait ainsi de 6,39% à 58,94 euros, et Europcar de 9% à 2,08 euros.

Les banques étaient à la peine aussi. Société Générale perdait 4,14% à 15,13 euros, Crédit Agricole 2,91% à 8,33 euros et BNP Paribas 2,89% à 36,27 euros.

L'automobile n'est pas mieux lotie. Renault baissait de 6,76% à 23,17 euros et Peugeot de 6,09% à 13,49 euros.

Soitec s'enfonçait de 3,25% à 92,40 euros. Le fabricant de matériau pour semi-conducteurs, en croissance forte depuis plusieurs années, prévoit désormais une stabilité de son chiffre d'affaires en 2020-2021 du fait de la crise du coronavirus.

© 2020 AFP

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