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La Bourse de Paris chute, secouée par l'inflation américaine


Actualité publiée le 10/06/22 19:06

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris (AFP/Eric PIERMONT)

La Bourse de Paris a été accablée vendredi par l'accélération des prix aux Etats-Unis qui alimente les craintes de récession et accentue la tension sur le marché de la dette souveraine.

L'indice vedette CAC 40 a reculé de 2,69% à 6.187,23 points, présentant un bilan hebdomadaire calamiteux (-4,60%).

L'ensemble des indices européens ainsi que Wall Street ont aussi piqué du nez. Francfort a reculé de 3,08%, Londres de 2,12%, et Milan a perdu plus de 5%. Au moment de la clôture des places européennes, le Dow Jones perdait 2,51% et le Nasdaq 3,57%.

"Les investisseurs digèrent actuellement les attentes inflationnistes revues à la hausse de la BCE et les hausses potentielles de taux d'intérêt qui en découlent directement. De plus, les données sur l’inflation américaine entraînent une réticence à l'achat", commente Andreas Lipkow, pour Comdirect.

L'inflation est repartie à la hausse en mai aux Etats-Unis, s'accélérant après un répit de courte durée en avril, et battant un nouveau record en 40 ans, de quoi renforcer les inquiétudes concernant la croissance.

"A priori pas de quoi convaincre la Fed que le pire du choc de prix soit dépassé", analysent les économistes du cabinet Riches-Flores.

"Il était d'ores et déjà prévu que la Fed conserve son cap restrictif lors de son comité monétaire (FOMC) de mercredi: l'anticipation est clairement renforcée", poursuivent-ils.

Pour ne rien arranger, la confiance des consommateurs américains a chuté en juin, après s'être déjà nettement dégradée le mois précédent, et a touché son plus bas niveau jamais enregistré, selon l'estimation préliminaire de l'enquête de l'Université du Michigan publiée vendredi.

Jeudi, les annonces de la Banque centrale européenne (BCE) avaient déjà fait reculer les marchés boursiers et provoquer une forte tension sur le marché de la dette souveraine. L'institution monétaire avait confirmé qu'elle cesserait ses achats d'obligations début juillet sur les marchés et qu'elle relèverait ses taux le 21 juillet d'un quart de point, comme attendu.

Elle a cependant prévenu en parallèle qu'une hausse de 50 points de base pourrait également avoir lieu en septembre si les perspectives d'inflation persistaient ou se dégradaient, ce qui a provoqué une forte tension sur le marché de la dette souveraine.

Les écarts de taux entre les pays dits "périphériques" et l'Allemagne continuaient de s'accentuer: "les marchés semblent donc bel et bien avoir commencé à se positionner dans la perspective d’une nouvelle crise qui aurait comme point de départ le caractère insoutenable de la remontée des taux pour les pays les plus endettés de la région" de la zone euro, souligne le cabinet Riches-Flores.

Côté valeurs, les quarante valeurs composant le CAC 40 ont fini dans le rouge, aucun secteur n'ayant été épargné. Les bancaires ont subi une sévère correction (de plus de 5%).

© 2022 AFP

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