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La Bourse de Paris rattrapée par les inquiétudes sanitaires (-1,89%)


Actualité publiée le 14/08/20 13:04

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris (AFP/Archives/ERIC PIERMONT)

La Bourse de Paris glissait de 1,89% vendredi à mi-séance, plombée par le retour en force des inquiétudes sanitaires et de leurs impacts sur l'activité économique.

A 12H45 (10H45 GMT), l'indice CAC 40 perdait 95,5 points à 4.946,85 points. Jeudi, il avait terminé en baisse 0,60% après quatre séances de hausse.

"La tendance haussière s'est estompée en raison de la faiblesse des volumes et de l'incertitude croissante", juge Pierre Veyret, analyste ActivTrades.

Après des premiers échanges autour des 5.000 points, la cote parisienne a rapidement dévissé pour ne rebondir qu'à l'approche des 4.920 points.

Premier sujet de craintes pour les investisseurs en Europe, "l'augmentation du nombre de nouvelles contaminations de Covid-19 et les nouvelles restrictions" qui peuvent en découler, selon Milan Cutkovic, analyste chez AxiCorp.

Ainsi, les voyageurs arrivant de France pour entrer au Royaume-Uni devront observer à partir de samedi matin une quarantaine de deux semaines, a annoncé jeudi soir le gouvernement britannique, Paris promettant une "réciprocité".

Les personnes arrivant des Pays-Bas sont aussi concernées par cette restriction, à laquelle l'Espagne est soumise depuis fin juillet.

Le nombre de nouveaux cas quotidiens en France continue d'augmenter, s'élevant à 2.669 jeudi.

Parallèlement, le gouvernement britannique a annoncé pour samedi la prochaine étape de son déconfinement, prévue initialement début août et retardée en raison de la résurgence des cas sur le sol britannique.

Les marques de la pandémie ont été encore visibles à l'occasion de la publication du principal indicateur de la consommation en Chine. Les ventes de détail ont continué de baisser en juillet, alors que les experts anticipaient une légère hausse.

En revanche, la production industrielle a enregistré une hausse de 4,8% sur un an, au même rythme qu'en juin.

- Toujours pas d'accord aux États-Unis -

En plus de ces données sanitaires et économiques moroses, les marchés, qui tablent sur de prochaines mesures de relance budgétaire aux Etats-Unis, "se sentent déçus par l'absence d'accord entre les républicains et les démocrates", estime M. Veyret.

Des responsables des deux camps ont fait état cette semaine de l'impasse des négociations.

Les quatre décrets signés samedi par Donald Trump, mettant en place des mesures envers les demandeurs d'emploi ou les personnes en difficulté pour payer leur loyer, risquent d'être contestés en justice puisque c'est au Congrès que la Constitution américaine confère la plupart des décisions budgétaires du pays.

Sur le plan des indicateurs, les marchés attendent les ventes de détail aux États-Unis en début d'après-midi.

Dans ce contexte, les valeurs cycliques, sensibles à la conjoncture, souffrent le plus.

C'est le cas des banques, comme Société Générale (-2,87% à 13,79 euros), BNP Paribas (-2,73% à 35,98 euros), et Crédit Agricole (-2,47% à 8,69 euros).

Le secteur du tourisme, comme le groupe hôtelier Accor (-3,13% à 24,41 euros), ou l'aérien, avec une perte de 2,84% pour Airbus à 71,22 euros et 4,96% à 3,85 euros pour Air France-KLM subissent un net repli après l'annonce britannique.

© 2020 AFP

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