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La Bourse de Paris recule face à l'inflation américaine


Actualité publiée le 13/07/22 19:37

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris (AFP/Archives/ERIC PIERMONT)

La Bourse de Paris a reculé de 0,73% mercredi à l'issue d'une séance où les chiffres très attendus de l'inflation américaine ont fait vaciller les marchés.

L'indice vedette CAC 40 a perdu 43,96 points, à 6.000,24 points, faisant passer l'équilibre de la semaine du mauvais côté de la balance.

"Le saut plus important que prévu de l'inflation a fait résonner plus fort le roulement de tambour de la récession auquel les marchés sont toujours plus attentifs", a observé Michael Hewson, analyste chez AJ Bell.

L'indice des prix à la consommation (CPI) américain a flambé en juin à 9,1% sur un an, au-dessus des 8,8% anticipés. Sur un mois, la hausse des prix s'élève à 1,3% en juin, contre 1,0% en mai.

Ces chiffres présagent d'une nouvelle hausse de l'inflation et de la poursuite d'une forte politique de montée des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), un resserrement monétaire brutal qui risque de nuire davantage la croissance.

En Europe, les premières estimations de l'inflation en juin ont été confirmées en France (5,8%) et en Allemagne (7,6%).

Les marchés sont d'autant plus inquiets que la Banque centrale européenne (BCE) semble encore rechigner à monter ses taux pour combattre la montée des prix.

L'euro, déjà plombé par les perspectives moroses de l'économie européenne, avec la possibilité d'un arrêt des approvisionnements de gaz russe, a plongé provisoirement sous le seuil symbolique d'un dollar après l'annonce de l'indice américain. Ce seuil n'avait plus été franchi depuis la mise en circulation de la monnaie unique en décembre 2002.

Vers 17H00 GMT, il remontait tout de même de 0,45% à 1,0083 dollar.

Pour Gilles Guibout, responsable actions européennes chez Axa IM, un éclaircissement des perspectives du marché en Europe ne peut se faire que par une meilleure "visibilité", à la fois sur de potentielles prises de décisions de la BCE pour maîtriser l'inflation et un apaisement des tensions avec la Russie liées à la guerre en Ukraine.

Mais pour l'heure, le géant gazier russe Gazprom a agité la menace d'une coupure de l'approvisionnement en gaz de l'Europe en affirmant ne pas pouvoir garantir le bon fonctionnement du gazoduc Nord Stream 1, seul canal reliant la Russie et l'Allemagne, dont il opère pendant dix jours la maintenance.

Banques et automobiles en bas de l'indice

Dans un contexte où les craintes de récession reprennent le dessus, les valeurs bancaires et de l'automobile ont été particulièrement à la peine.

Côté banques, BNP Paribas a perdu 2,48% à 42,73 euros, la Société générale 2,22% à 19,90 euros et le Crédit agricole 1,87% à 8,40 euros.

Côté secteur automobile, Stellantis a terminé à -2,20% à 12,01 euros et Renault à -2,13% à 23,23 euros.

© 2022 AFP

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