La Fed abaisse à nouveau ses taux d'intérêt pour soutenir l'économie américaine
Actualité publiée le 29/10/25 19:23
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Deuxième baisse consécutive des taux aux États-Unis : la Réserve fédérale choisit de relancer une économie en perte de souffle malgré une inflation toujours élevée.
La Réserve fédérale américaine a tranché. Ce mercredi, la banque centrale a annoncé une nouvelle réduction de ses taux directeurs, d’un quart de point, confirmant une orientation monétaire plus souple. Cette décision, largement anticipée par les marchés, vise à redonner du souffle à la première économie mondiale, fragilisée par un ralentissement de la consommation et un marché du travail moins dynamique.
Il s’agit de la deuxième baisse consécutive opérée par la Fed cette année. L’objectif est clair : soutenir la croissance sans relancer trop fortement l’inflation, qui continue de peser sur les ménages américains. Le geste, modeste mais symbolique, s’inscrit dans une stratégie de "soft landing" – un atterrissage en douceur – que l’institution monétaire défend depuis plusieurs mois.
La Fed mise sur un équilibre délicat
Cette décision intervient alors que les indicateurs économiques montrent des signes d’essoufflement. La croissance du PIB ralentit, la consommation reste timide et les créations d’emplois fléchissent. Pour la Fed, maintenir un coût du crédit élevé aurait accentué le risque de récession. En abaissant légèrement ses taux, la banque centrale espère encourager l’investissement et soutenir la demande intérieure.
Les investisseurs, eux, avaient déjà intégré cette annonce, ce qui explique la relative stabilité des marchés après la décision. L’enjeu est désormais de savoir si cette orientation suffira à contrer le ralentissement sans rallumer la flamme de l’inflation.
Une décision aux répercussions mondiales
Si la mesure vise d’abord l’économie américaine, ses effets se feront sentir bien au-delà. Une politique monétaire plus souple de la Fed tend à faire baisser le dollar, influençant à la fois les échanges commerciaux et les marchés financiers mondiaux. Les autres grandes banques centrales, notamment la Banque centrale européenne, observeront attentivement les conséquences de cette inflexion pour ajuster leurs propres stratégies.
En toile de fond, la Fed marche sur une ligne de crête : agir suffisamment tôt pour éviter la récession, sans relancer l’inflation qui reste au-dessus de son objectif de 2 %. Une équation complexe que les prochains mois permettront de trancher.