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Le processus désinflationniste semble enclenché


Actualité publiée le 22/09/22 08:50

Le processus désinflationniste semble enclenché, et il pourrait s’étendre à l’Europe dans les prochains mois. C’est la condition nécessaire à une stabilisation des marchés des actions. Mais cela n’empêche pas la hausse des taux monétaires, avec des conséquences très importantes pour la gestion d’actifs en Europe.

Surtout apparente aux Etats-Unis depuis le début de l’été, la baisse des pressions inflationnistes commence à s’élargir. Les pressions globales sur les chaines de production mesurées par la Fed de New York ont atteint au mois d’août leur plus bas niveau depuis début 2021 (graphique 1). A cela s’ajoute la baisse des prix de nombreuses matières premières, baisse favorisée par une économie chinoise qui tourne toujours au ralenti. Aux Etats-Unis, le prix de l’essence a désormais reperdu plus de 25% depuis son plus haut niveau de juin, et n’est plus qu’à 5% de son niveau d’avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Mais c’est en Europe que les évolutions très récentes sont les plus substantielles, l’Allemagne acceptant désormais le principe d’une révision des calculs des prix de l’électricité dans l’Union européenne. D’âpres discussions sont en cours, le but fixé par la Commission étant d’atteindre un prix plafond de 200 euros par mégawatt-heure pour l’électricité produite par d’autres sources que le gaz naturel. La nouvelle a déjà eu un impact fort sur les prix des contrats futures sur l’électricité allemande, alors que ceux-ci prenaient une trajectoire totalement insoutenable depuis le début de l’été (graphique 2).

La désinflation pourrait donc se propager à l’Europe dans les mois qui viennent. Ce processus de désinflation est évidement la condition nécessaire à une meilleure tenue des marchés financiers, mais ses bénéfices pourraient être limités par deux obstacles majeurs. Le premier de ces obstacles, c’est que la désinflation est déjà anticipée par les marchés obligataires, avec des taux à long terme à 3,25% aux Etats-Unis et 1,7% en Allemagne. Les obligations indexées sur l’inflation indiquent que les investisseurs anticipent une inflation d’environ 2% sur les 10 prochaines années (graphique 3). Seule la menace d’une récession imminente pourrait donc justifier d’acheter des obligations à ces niveaux-là. Or, les effets bénéfiques de la désinflation actuelle pour l’économie rendent ce scénario moins crédible, particulièrement aux Etats-Unis. (lire la suite)

Source : Fibee

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