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Le rebond de la Bourse de Paris n'a pas tenu jusqu'à la clôture


Actualité publiée le 30/08/22 18:38

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris (AFP/Archives/ERIC PIERMONT)

La Bourse de Paris a connu une nouvelle journée de baisse mardi (-0,19%), la septième en huit séances, son rebond en séance s'étant essoufflé dans les derniers échanges avec la crainte que les banques centrales frappent fort pour lutter contre l'inflation.

L'indice vedette CAC 40 a reculé de 12,06 points à 6.210,22 points, après avoir déjà baissé de 0,83% lundi et 1,68% vendredi.

"On est toujours sur la digestion de la hausse de l'été" avec désormais "des pressions structurelles" à la baisse sur les indices, estime Jacques-Aurélien Marcireau, coresponsable de la gestion actions chez Edmond de Rothschild AM.

Le président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, avait clairement indiqué en fin de semaine dernière qu'il était prêt à prendre les mesures nécessaires pour atténuer la hausse des prix, quitte à ce qu'elles affectent l'économie.

Malgré cette mise au point ferme, "certains investisseurs s'attendent à des baisses de taux" vers 2023, selon M. Marcireau, qui souligne également la période d'incertitude que traversent les investisseurs: "En termes d'importance pour la croissance, mieux vaut-il suivre les stocks de gaz en Europe, le marché immobilier chinois, l'inflation aux Etats-Unis ?"

Les indicateurs du jour ont pu conforter la Fed dans sa volonté d'agir avec d'autant plus de détermination. Le marché de l'emploi aux États-Unis, un de ses principaux baromètres, reste résilient. Le nombre d'emplois vacants en juillet, signe d'un marché du travail tendu, a surpris à la hausse les analystes, selon le rapport Jolts du département du travail publié mardi. Le rapport mensuel de l'emploi est attendu vendredi.

"C'est un cas classique d'une bonne nouvelle qui en est une mauvaise pour les actions", explique Michael Hewson, de CMC Markets.

La confiance des consommateurs aux États-Unis s'est aussi améliorée plus que prévu.

En zone euro, l'inflation en août est au programme jusqu'à mercredi. La hausse des prix s'est accélérée, comme ce qui était attendu, en Allemagne, avant la publication mercredi des chiffres pour la France ou la zone euro.

La Banque centrale européenne (BCE) tient une réunion la semaine prochaine, et les investisseurs se demandent si elle ne relèvera pas ses taux encore plus fortement qu'à la dernière réunion, où ils avaient grimpé de 0,50 point de pourcentage.

Les banques à l'avant

Le secteur bancaire, qui peut tirer parti du contexte de hausse des taux, sauf en cas de dégradation marquée de l'activité économique, a terminé dans le haut du tableau du CAC 40.

BNP Paribas a pris 1,38% à 46,39 euros, Société Générale 1,36% à 22,07 euros et Crédit Agricole 1,16% à 9,22 euros.

TotalEnergies lesté par la chute des prix du pétrole

TotalEnergies a signé la plus forte baisse du CAC 40 (-3,62% à 52,43 euros), tandis que les prix du pétrole chutaient de plus de 5% à la clôture du marché parisien, en raison des craintes de récession.

© 2022 AFP

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