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Madrid annonce une taxe exceptionnelle sur les groupes énergétiques et financiers


Actualité publiée le 12/07/22 15:04

Le Premier ministre Pedro Sanchez présente devant la Chambre des députés une série de mesures destinées à soutenir le pouvoir d'achat des Espagnols (AFP/Pierre-Philippe MARCOU)

Le gouvernement espagnol a annoncé mardi un impôt exceptionnel sur les bénéfices des grands groupes énergétiques et financiers afin de compenser les mesures de soutien mises en place ces derniers mois face à l'envolée de l'inflation.

"Ce gouvernement ne va pas tolérer qu'il y ait des entreprises qui profitent de la crise pour s'enrichir", a assuré le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez en détaillant à la Chambre des députés une série de mesures destinées à soutenir le pouvoir d'achat des Espagnols, mis à mal par la flambée des prix.

L'Espagne va ainsi "mettre en place une taxe sur les bénéfices extraordinaires des grandes entreprises énergétiques", qui permettra à l'Etat de récupérer près de "deux milliards d'euros" par an en 2023 et 2024, a précisé le chef du gouvernement.

L'instauration de cet impôt exceptionnel, destiné à soulager les finances publiques espagnoles, mises à mal par la crise économique, avait été évoquée fin juin par le Premier ministre. Mais ce dernier n'avait alors pas précisé le montant ni la durée de mesure fiscale.

En complément, Pedro Sanchez a annoncé une taxe temporaire sur "les grandes institutions financières qui ont commencé à bénéficier de la hausse des taux d'intérêt". Cette taxe qui concernera les banques "durera deux ans et permettra de récolter 1,5 milliard par an", a-t-il ajouté.

Plusieurs pays européens ont annoncé ces derniers mois des prélèvements exceptionnels sur les bénéfices des entreprises tirant parti de l'inflation - en particulier les groupes énergétiques, qui ont enregistré l'an dernier des bénéfices très élevés.

Le très libéral Royaume-Uni a ainsi instauré une taxe temporaire de 25% sur les bénéfices des géants pétroliers pour financer des aides aux ménages les plus défavorisés. L'Italie, de son côté, a décidé de prélever 25% supplémentaires sur les bénéfices des grandes entreprises du secteur de l'énergie.

Madrid a adopté depuis l'été dernier plusieurs paquets de mesures pour tenter de contenir l'inflation, qui a atteint en juin 10,2% sur un an, soit son plus haut niveau depuis 37 ans. Parmi elles figurent des aides sur les carburants, une baisse de la TVA sur l'électricité et une hausse des pensions de retraite.

"Depuis que les prix ont commencé à monter (...) l'Espagne a mobilisé 30 milliards d'euros" pour soutenir ses entreprises et ses consommateurs, "soit l'équivalent de 2,3% de son produit intérieur brut (PIB)", a rappelé mardi M. Sanchez.

© 2022 AFP

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