Maisons du Monde annonce la suppression de 91 emplois

Une décision stratégique mais douloureuse : Maisons du Monde, enseigne emblématique de mobilier et de décoration, a annoncé le 23 janvier 2025 la suppression de 91 emplois dans ses sièges à Paris et Nantes. Cette restructuration vise à répondre à des difficultés économiques persistantes depuis plusieurs années, tout en préparant l’avenir.

91 suppressions de postes : priorité aux départs volontaires

Selon un communiqué officiel, la réduction des effectifs sera menée principalement via des départs volontaires, accompagnés de mesures d'accompagnement négociées avec les partenaires sociaux. Toutefois, des licenciements secs pourraient intervenir dans quelques mois après l’échec éventuel des mesures de reclassement. François-Melchior de Polignac, directeur général de l’enseigne, a précisé à l’AFP que « chaque collaborateur concerné bénéficiera d’un accompagnement personnalisé » pour faciliter une transition vers un emploi durable, en interne ou en externe.

Des chiffres en berne et un plan de transformation ambitieux

Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un plan de transformation annoncé en mars 2024, visant à réduire les coûts de 85 millions d’euros d’ici 2027. Parmi les mesures prévues, la fermeture ou le transfert de 40 à 50 magasins sur les 340 que l’entreprise compte, ainsi qu’une nouvelle stratégie axée sur la baisse des prix et une gamme de produits de « seconde chance ».

Malgré un rebond des ventes en 2021 après la pandémie, l’entreprise n’a cessé d’enregistrer des baisses significatives depuis 2022. Sur les neuf premiers mois de 2024, Maisons du Monde a vu ses ventes chuter de plus de 11 % par rapport à 2023. En 2023, le chiffre d’affaires avait déjà reculé de 9 %, atteignant 1,13 milliard d’euros.

Un défi pour un acteur emblématique du mobilier en France

Avec plus de 4 000 salariés en France, Maisons du Monde est une enseigne bien connue des amateurs de décoration. Cependant, elle fait face à une forte pression économique, comme d’autres acteurs du secteur, dans un contexte de baisse généralisée de la consommation et d’évolution des attentes des consommateurs.

Le défi pour l’entreprise sera non seulement de retrouver une croissance durable, mais aussi de limiter l’impact social de ces suppressions de postes. La priorité donnée aux départs volontaires illustre une volonté de préserver un dialogue social apaisé, malgré l’ampleur des difficultés.