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Marché: le point de vue des analystes de Natixis WM


Actualité publiée le 28/09/22 16:24

(CercleFinance.com) - Voilà plusieurs mois que les banquiers centraux se pressent au chevet de l'économie mondiale, tentant de la guérir de ce mal aussi connu que redouté lorsqu'il n'est pas maîtrisé, l'inflation.

Leur remède? Mettre un terme à leur politique monétaire ultra-favorable, c'est-à-dire à augmenter les taux, le loyer de l'argent.

Si les effets de la cure sont pour l'instant timides (le plein impact de la hausse des taux ne devrait être perceptible qu'au premier semestre 2023, selon Natixis WM), les marchés redoutent déjà ses effets secondaires, à savoir son impact sur la croissance voire sa capacité à entraîner... une récession!

Pour les banquiers centraux, peu importe... la lutte contre l'inflation reste la priorité absolue, quitte à accroître les risques de récession.

Le premier d'entre eux, Jerome Powell, le directeur de la Fed, n'est d'ailleurs pas le moins déterminé: 'Nous devons continuer jusqu'à ce que le travail soit fait', a-t-il martelé le 26 août, en évoquant les hausses de taux régulièrement décidées par l'institution.

La récente chute des cours du pétrole (le baril de Brent s'échange aux alentours de 87$ contre près de 140$ en mars dernier) témoigne d'ailleurs d'une baisse de la demande, un phénomène qui s'accorde bien avec l'idée d'une récession.

Aux Etats-Unis, l'économie a enregistré un 2e trimestre consécutif de contraction du PIB avec -1,6% au 1er trimestre et -0,6% en rythme annualisé au 2e trimestre).

L'Europe, en revanche, semble pour l'instant protégée par la faiblesse de sa devise qui fait le bonheur de ses entreprises exportatrices. Ainsi, la croissance économique de la zone euro a progressé de 0,7% ce trimestre par rapport au trimestre précédent.

La BCE a néanmoins reconnu que la faiblesse de l'euro accentuait les pressions inflationnistes, rapporte Natixis WM.

Dans ce contexte, les équipes de la banque mettent en garde: 'la zone euro semble pratiquement condamnée à une récession, les enquêtes PMI montrant une aggravation de la crise et une entrée en récession tirée par l'Allemagne'.

Même tonalité au FMI, qui a révisé à la baisse ses prévisions mondiales, anticipant désormais une croissance de 3,2% dans le monde en 2022 (contre 3,6% précédemment) et de 2,9% en 2023 (contre 3,5% auparavant).

Ce scénario négatif sur la croissance serait déjà valorisé dans les cours, croit-on savoir chez Natixis WM.

L'établissement financier estime qu'il est difficile d'envisager une nouvelle progression des bénéfices dans un tel environnement. Ainsi, 'un ralentissement de la croissance des profits semble inéluctable voire même une récession sur les profits', poursuit-il.

Paradoxalement, les attentes autour des BPA restent toujours élevées. 'De fortes révisions en baisse des attentes semblent être un prérequis pour un rebond des marchés actions', avertit la banque.

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