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Marché: vers un début de séance dans le rouge


Actualité publiée le 03/04/20 08:35

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris est attendue sur une note prudente vendredi matin, le marché retenant son souffle avant la parution de chiffres mensuels de l'emploi qui devraient confirmer la dégradation massive du marché du travail aux Etats-Unis.

A 8h15, le contrat futur sur l'indice CAC 40 - livraison avril - cède 32 points à 4186,5 points, annonçant un début de séance en léger repli.

Les investisseurs espèrent toutefois que les derniers chiffres de l'emploi américain qui seront publiés à 14h30 ne réserveront pas trop de mauvaises surprises.

A en croire les estimations du consensus, le rapport mensuel du Département du Travail devrait faire faire apparaître seulement 100.000 destructions de postes au mois de mars, un nombre sous-évalué du au fait que Washington n'a compilé ses données que jusqu'au 12 mars, c'est-à-dire avant la mise en place des principales mesures de confinement.

Les bruits de couloir ('whispered numbers') - souvent plus réalistes que les prévisions officielles - font, eux, état de plus de sept millions de postes détruits en un mois, avec un taux chômage qui pourrait revenir à des niveaux inédits depuis les années 1930.

'Ce sont près de 50 millions d'employés (sur un total de 160 millions environ) qui sont directement à risque du fait des mesures de fermeture de l'économie, dont le commerce de détail (17 millions), les loisirs, l'hôtellerie et la restauration (15 millions) et les transports (8 millions', expliquent en effet les équipes d'Oddo BHF.

Le pic historique du taux de chômage, qui avait atteint 25% en 1934, pourrait bientôt être ponctuellement dépassé, à en croire l'intermédiaire financier.

'Contrairement aux récessions 'normales' où la faiblesse de la demande agrégée se diffuse séquentiellement dans l'économie, tous les secteurs subissent un plongeon simultané de l'activité', renchérit Ostrum Asset Management.

Pour Vincent Ganne, analyste chez TradingView, le choc sur la demande promet d'être 'très important' et la consommation, moteur de premier rang de la croissance américaine, devrait chuter dans les prochains mois.

Face à ces prévisions alarmantes, la rapide détérioration de l'activité suggère que les risques sont fortement orientés à la baisse, d'autant plus que les Etats-Unis n'en sont qu'à un stade précoce de la propagation de l'épidémie.

Phénomène aggravant, les licenciements aux Etats-Unis s'accompagnent souvent d'une perte de couverture maladie, une 'double peine' particulièrement malvenue en plein épisode de crise sanitaire majeure.

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