Mercedes-Benz encaisse une chute de 70 % de son Ebit au T3, la restructuration coûte cher

Le réveil est brutal pour Mercedes-Benz. Le constructeur allemand a vu son bénéfice ajusté avant intérêts et impôts (Ebit) s’effondrer de 70 % au troisième trimestre 2025, pénalisé par d’importants coûts de restructuration et un contexte international tendu. Malgré ce recul spectaculaire, le groupe maintient ses prévisions annuelles et promet de poursuivre sa quête d’efficacité.

L’Ebit trimestriel est tombé à 750 millions d’euros, contre 2,5 milliards à la même période l’an dernier. Une chute vertigineuse, principalement liée à des charges exceptionnelles à hauteur de 1,3 milliard d’euros. Ces frais concernent notamment un programme de départs volontaires lancé en Allemagne au printemps, dans le cadre d’un vaste plan d’économies.

Des charges exceptionnelles massives pour préparer l’avenir

Une fois ces éléments exceptionnels retirés, le recul est moins marqué : l’Ebit ajusté ressort à 2,1 milliards d’euros, en baisse de 17 % sur un an. Mercedes-Benz a inscrit 876 millions d’euros de dépenses liées à la restructuration au troisième trimestre, contre 560 millions au précédent. L’entreprise vise 5 milliards d’euros d’économies dans le monde d’ici 2027.

Ce plan drastique survient dans un contexte économique tendu pour le constructeur. Les ventes de véhicules en Chine ont chuté de 27 % entre juillet et septembre. Aux États-Unis, les droits de douane pèsent lourd, tandis que la transition vers l’électrique réduit les marges dans un marché hyperconcurrentiel.

Un environnement difficile mais des objectifs maintenus

Mercedes-Benz n’entend pas pour autant changer de cap. Le groupe a confirmé ses objectifs annuels malgré un environnement jugé "dynamique", sans donner davantage de détails. Il prévoit de poursuivre les mesures d’efficacité à tous les niveaux de l’entreprise pour faire face à ces défis.

Entre ajustements internes, recul de la demande sur des marchés clés et baisse de rentabilité des modèles électriques, le constructeur joue une partie stratégique délicate à l’approche de 2026.