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Mexique: le gouvernement va se serrer la ceinture face au coronavirus


Actualité publiée le 06/04/20 10:09

Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador présente un plan d'investissement pour faire face au ralentissement économique dû à la pandémie de coronavirus, le 5 avril 2020 à Mexico (Présidence mexicaine/AFP/Handout)

Le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a promis dimanche des économies au sein de son gouvernement et des investissements pour sauvegarder l'emploi, afin de faire face au ralentissement économique provoqué par l'épidémie de coronavirus.

"La formule que nous appliquons pour cette crise temporaire est la somme de trois éléments de base: davantage d'investissements publics pour le développement social, le plein emploi, l'honnêteté et l'austérité républicaine", a déclaré le président mexicain dans un discours.

Il a également promis davantage d'austérité au sein de l'Etat à commencer par une réduction de son salaire et de tous ses ministres, la suppression des primes pour les hauts fonctionnaires et une baisse de certaines dépenses gouvernementales comme la publicité, afin d'éviter une hausse de la dette publique.


Vue aérienne de la ville de Mexico, le 5 avril 2020, pendant le confinement instauré au Mexique pour lutter contre la pandémie de coronavirus (AFP/ALFREDO ESTRELLA)

Le plan d'investissements sera financé, entre autres, par le recours aux avoirs du Fonds de stabilisation des revenus budgétaires, dont il n'a pas précisé le montant.

Le président mexicain veut dès cette semaine lancer un plan d'investissement de 13,5 milliards de dollars (12,4 milliards d'euros) dans le secteur énergétique de ce pays, grand producteur de pétrole. La société pétrolière publique Pemex recevra quant à elle une aide de quelque 2,58 milliards de dollars (2,38 milliards d'euros).

Il a enfin confirmé la mise en oeuvre de trois projets emblématiques de son gouvernement: la construction d'un aéroport à Mexico, une nouvelle raffinerie de pétrole et une nouvelle ligne de chemin de fer, connu sous le nom de "train maya", au sud-est du pays.

Certains analystes et l'opposition doutent cependant de la rentabilité de ces projets et de leur pertinence au moment où le pays est en récession, jugeant plus utiles des investissements dans le secteur de la santé pour affronter la crise du coronavirus.

Le Produit intérieur brut (PIB) du Mexique, dont l'économie est la seconde plus importante en Amérique latine, va se contracter de quelque 4% cette année en raison de l'épidémie de coronavirus, selon des estimations du gouvernement.

© 2020 AFP

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