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"Nous sommes tous Carlos Ghosn", slogan d'une campagne au Liban


Actualité publiée le 06/12/18 13:38

Affiche dans une rue de Beyrouth, le 6 décembre 2018, en soutien à l'homme d'affaires d'origine libanaise, Carlos Ghosn, interpellé au Japon sur des accusations de malversations (AFP/JOSEPH EID)

Des portraits de l'homme d'affaires d'origine libanaise, Carlos Ghosn, en détention au Japon pour soupçons de malversations, sont apparus jeudi sur plusieurs panneaux d'affichage dans les rues de Beyrouth.

"Nous sommes tous Carlos Ghosn" est le slogan en anglais de cette campagne lancée par une société privée en soutien à l'architecte de l'alliance Nissan-Renault-Mitsubishi, qui a conservé des attaches profondes avec le Liban.

"C'est une campagne contre l'injustice", a argué Dany Kamal, l'un des associés de la société, en insistant sur la présomption d'innocence.

M. Ghosn est en garde à vue depuis le 19 novembre pour avoir, selon Tokyo, dissimulé aux autorités boursières environ 38 millions d'euros de revenus sur cinq années.

Symbole suprême de la réussite de la diaspora libanaise, M. Ghosn, né au Brésil en 1954, est arrivé au Liban à six ans avant de poursuivre ses études universitaires à Paris.

Son interpellation à Tokyo a provoqué la stupeur parmi ses amitiés et connaissances libanaises ainsi que dans les milieux officiels, qui insistent sur son innocence.

Sur les réseaux sociaux, des photos avec la mention "Innocent" ont pullulé lors de son arrestation.

"Tu es une branche du Cèdre (...) du Liban et nous sommes avec toi", a écrit un internaute sur facebook.

Certains libanais ont toutefois stigmatisé une vague émotive de solidarité en dépit d'accusations "graves".

Carlos Ghosn se rendait régulièrement au Liban, investissant ces dernières années dans la viticulture et le secteur bancaire.

En 2017, un timbre portant son nom a été émis par les autorités libanaises, qui ont vivement réagi à sa récente interpellation.

Le 27 novembre, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a convoqué l'ambassadeur du Japon à Beyrouth, Matahiro Yamaguchi, pour lui faire part de "points d'interrogations qui entourent les circonstances de l'arrestation de M. Ghosn et les conditions de détention".

"Le phénix libanais ne sera pas brûlé par le soleil du Japon", a assuré de son côté le ministre de l'Intérieur, Nohad Machnouk.

Mercredi, les médias japonais ont assuré que le parquet de Tokyo allait requérir un nouveau mandat d'arrêt contre M. Ghosn, sur de nouveaux soupçons de minoration de revenus.

© 2018 AFP

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