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Presse: Society et le Journal de Mickey tournent le dos à Presstalis


Actualité publiée le 29/04/20 13:41

Kiosque à journaux parisien le 9 septembre 2005 (AFP/Archives/HOCINE ZAOURAR)

Sept éditeurs de magazines se sont associés dans une nouvelle coopérative demandant leur départ de Presstalis, le géant en crise de la distribution de presse, ont-ils indiqué mercredi.

L'Etat, les magazines et les quotidiens négocient ces jours-ci le futur de Presstalis, menacé de liquidation suite à d'énièmes difficultés financières. Une audience est prévue le 12 mai au tribunal de commerce de Paris pour décider d'une éventuelle liquidation.

"Les éditeurs indépendants et entrepreneurs sont les laissés pour compte des discussions", accusent dans un communiqué les sept groupes fondateurs de la nouvelle Coopérative des Editeurs Libres et Indépendants (Celin).

La Celin rassemble SoPress (SoFoot, Society), Unique Heritage Media (Le Journal de Mickey, Picsou magazine), Point de vue, Hildegarde (Première), Les cahiers du cinéma, Panini France et Jibena (magazines de jeux).

La coopérative des quotidiens souhaite voir à terme une coopérative unique, mais sans liquider Presstalis. La coopérative des magazines envisage de son côté un rapprochement immédiat de Presstalis avec son concurrent unique, les MLP, et considère que les quotidiens doivent assumer seuls le coût de leur diffusion.

Les sept éditeurs de la Celin veulent tourner la page, même s'ils restent membres de la coopérative des magazines pour le moment. "Nous ne croyons plus en la capacité de Presstalis à assumer et payer nos créances", a déclaré à l'AFP Emmanuel Mounier, président d'Unique Heritage Media. "C'est une question de confiance. L'avenir de Presstalis n'est plus notre affaire".

Les médias distribués par Presstalis ont pourtant été forcés en décembre 2019 par l'Arcep, nouveau régulateur de la distribution de la presse, à rester clients de la messagerie pendant six mois, afin d'éviter une hémorragie financière.

Le 16 avril, la conciliatrice Hélène Bourbouloux a proposé en outre que l'Etat finance une moitié des pertes liées au dépôt de bilan, évaluées autour de 120 millions d'euros, et en prête l'autre moitié aux éditeurs, en échange de leur investissement dans le futur système de distribution

"On n'a pas la trésorerie!", a répondu Emmanuel Mounier. "On est en train de nous étrangler".

Les coopérateurs de la Celin veulent "recouvrer leur liberté de diffusion au plus vite" et obtenir "une juste compensation" des pertes passées et annoncées, indiquent ses fondateurs dans leur communiqué. Ils rejoindraient ainsi les MLP.

A long terme, la Celin veut "assurer sur le long terme un coût de distribution adapté à leurs formes et fréquences de publication, au plus juste et compétitif".

© 2020 AFP

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