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Prête à repartir, la Poste assure ne pas avoir failli à sa mission


Actualité publiée le 05/05/20 09:48

Les tournées de La Poste auront lieu à nouveau six jours de la semaine à partir du 11 mai (AFP/Archives/ERIC PIERMONT)

Réouverture des bureaux, tournées toute la semaine... La Poste s'apprête à revenir à un fonctionnement relativement normal, après deux mois très perturbés face à la crise du coronavirus, et se défend d'être restée aux abonnés absents pendant le confinement.

"La Poste n'a pas été défaillante et elle n'a pas disparu", a assuré mardi son PDG Philippe Wahl, sur RTL.

Depuis le début du confinement, imposé depuis mi-mars aux Français pour lutter contre la propagation du coronavirus, le groupe public a nettement réduit ses services.

La Poste a limité la distribution du courrier à quelques jours par semaine - trois, puis quatre depuis fin avril -, tandis que de nombreux bureaux sont restés fermés.

Le groupe va maintenant revenir progressivement à la normale, ou presque. Il a annoncé mardi que les tournées reprendraient six jours de la semaine à partir du 11 mai, même si le samedi restera réservé aux recommandés, aux colis et à la presse quotidienne.

"Il reste encore quelques milliers de lettres qui restent bloquées depuis le début du confinement", a rapporté M. Wahl. "Nous sommes en train de les remettre en circulation au fur et à mesure."

Quant aux bureaux, ils devraient tous rouvrir d'ici à la fin mai avec des horaires certes adaptés.

La Poste compte, au passage, permettre aux personnes "isolées et fragiles" de remettre leur courrier au facteur, pour que celui-ci s'occupe de le poster, avec la possibilité de lui payer l'affranchissement.

Ce redémarrage marque la fin d'une période délicate pour la Poste, qui s'est trouvée entre deux feux.

D'un côté, elle a dû entendre les préoccupations de syndicats quant aux conditions sanitaires de travail. De l'autre, elle a fait face aux inquiétudes d'élus ruraux et de banlieues, craignant un abandon de ces zones avec la fermeture des bureaux locaux.

"La Poste a été là, simplement elle a été là d'une autre manière parce que la crise nous a bouleversés", a insisté M. Wahl, rappelant que le groupe s'était par exemple concentré sur la distribution des aides sociales.

"Pour réussir ce tour de force, il fallait faire des choix et il fallait donner la priorité aux bureaux de postes les plus importants", a-t-il expliqué.

- Pas peur des concurrents -

Principal écueil à l'organisation du groupe, de nombreux salariés ont été absents - un quart des 220.000 employés début avril -, mais le patron de la Poste a, de nouveau, démenti mardi que cette situation fût liée à des refus massifs de travailler, évoqués par certains médias.


Le PDG de La poste Philippe Wahl le 17 septembre 2019 à Paris (AFP/Archives/ludovic MARIN)

"Les droits de retrait ont été marginaux", a affirmé M. Wahl, notant en revanche que l'entreprise avait elle-même demandé aux employés âgés ou à la santé fragile de rester chez eux, tandis que d'autres devaient garder leurs enfants.

Admettant que des cas de Covid-19 s'étaient déclarés parmi les équipes de la Poste, le PDG n'a pas donné leur nombre, renvoyant au "secret médical".

Désormais, le groupe, qui évoque une quantité de courrier divisée par deux pendant le confinement, s'apprête à gérer les lourdes conséquences économiques de la crise sur son activité.

M. Wahl, qui se félicite d'un rebond du nombre de colis ces dernières semaines au-delà même du niveau observé un an plus tôt, s'est abstenu d'évoquer toute hausse du prix du timbre, rappelant qu'une telle décision dépendrait de l'autorité de régulation du secteur, l'Arcep.

Il a aussi assuré qu'il ne craignait pas la concurrence accrue des transporteurs privés. Plusieurs d'entre eux, tels UPS ou FedEx, ont continué à fonctionner pendant la crise.

"Il y a beaucoup de concurrence, c'est normal, ça nous stimule", a éludé le PDG de la Poste.

"Je pense que nous avons renforcé nos parts de marché au cours de cette crise parce que certains se sont complétement arrêtés", a-t-il même avancé, en référence à l'arrêt de certains services de livraisons comme Mondial Relais et Relais Colis.

© 2020 AFP

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