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Quel est le salaire moyen en France en 2025 ?


Actualité publiée le 17/03/25 08:53

Le salaire moyen en France en 2025 continue d'évoluer sous l'effet des mutations du marché du travail. Tandis que certains secteurs connaissent des hausses significatives, d'autres peinent à suivre l'inflation. Derrière les chiffres officiels, les disparités entre professions, régions et statuts sociaux restent marquées. Voici une analyse détaillée pour comprendre où se situe votre salaire cette année.

Salaire moyen en 2025 : quel montant exact ?

L’Insee fixe le salaire moyen en France à 2 735 euros nets par mois en 2025, soit 3 613 euros brut mensuels et 43 356 euros brut annuels. Mais ce chiffre masque une réalité plus nuancée, influencée par de nombreux facteurs :

  • Type de contrat : CDI, CDD, temps partiel…
  • Secteur d’activité : certaines professions sont bien mieux rémunérées que d’autres.
  • Région : l’Île-de-France surpaye largement par rapport aux autres territoires.
  • Statut professionnel : cadre, employé, fonctionnaire…

Lire aussi : Salaires en France : découvrez combien gagnent les cadres, employés et ouvriers

Le salaire moyen est calculé sur la base de l’équivalent temps plein (EQTP), excluant ainsi les travailleurs à temps partiel, qui gagnent souvent bien moins. C'est pourquoi le salaire médian, qui coupe la population en deux (50 % gagnent plus, 50 % gagnent moins), est souvent plus révélateur.

Salaire médian en France : un écart frappant avec la moyenne

Le salaire médian en 2025 s’établit à 2 183 euros nets par mois, soit 20,2 % de moins que le salaire moyen. Ce chiffre reflète mieux la réalité des travailleurs français, car il n’est pas influencé par les très hauts revenus, qui tirent la moyenne vers le haut.

D’autres chiffres permettent d’affiner l’analyse :

  • 25 % des salariés gagnent moins de 1 512 euros nets par mois.
  • 10 % des plus hauts salaires perçoivent plus de 4 302 euros nets mensuels.
  • Le 1 % le plus riche dépasse les 10 222 euros nets par mois.

Comment ont évolué les salaires en France ?

Entre 1996 et 2022, le salaire net moyen a progressé de 14,1 % en euros constants, soit une hausse annuelle de 0,5 %, après inflation. Cependant, cette évolution n’a pas été uniforme.

Les plus fortes hausses de salaires

  • Ouvriers : +16,3 %
  • Employés : +11,2 %
  • Smic : plusieurs revalorisations successives ont porté le Smic brut à 1 801,80 euros en 2025 (1 426,30 euros nets).

Les progressions les plus faibles

  • Cadres : +3,4 % sur 26 ans
  • Professions intermédiaires : +2,4 %
    Ces catégories subissent une stagnation des rémunérations, en raison de primes et d’augmentations variables selon la conjoncture économique.

Secteur public vs privé : un écart persistant

Les salaires dans la fonction publique

  • Moyenne générale : 2 530 euros nets/mois.
  • Fonctionnaires titulaires : 2 600 euros nets/mois.
  • Agents contractuels : 2 340 euros nets/mois.

L’évolution a été bien plus lente dans la fonction publique que dans le privé. Entre 2008 et 2021, la hausse des salaires y a été de seulement 1,6 %, contre 5,8 % dans le privé.

Les salaires selon les professions et secteurs

Les écarts entre professions restent marqués en 2025 :

  • Cadres : 4 570 euros nets/mois.
  • Professions intermédiaires : 2 660 euros nets/mois.
  • Employés : 1 960 euros nets/mois.
  • Ouvriers : 2 030 euros nets/mois.

Les salaires par secteur d’activité

  • Industrie : 3 014 euros nets/mois.
  • Services financiers : 4 173 euros nets/mois.
  • BTP : 2 439 euros nets/mois.
  • Restauration : 1 980 euros nets/mois.

Les écarts s’expliquent principalement par le niveau de qualification des métiers. Les secteurs avec une forte concentration de cadres ont des rémunérations nettement supérieures.

Les écarts de salaires entre régions

Les différences salariales entre régions restent conséquentes :

  • Île-de-France : 3 218 euros nets/mois (+29 % par rapport à la moyenne nationale).
  • Hauts-de-Seine : 3 730 euros nets/mois (+58 %).
  • Bretagne, Bourgogne-Franche-Comté, Corse : environ 2 160 euros nets/mois.

L’Île-de-France bénéficie de la concentration des grands groupes, des services financiers et des industries de pointe, tandis que les zones rurales et touristiques (agriculture, restauration) ont des salaires bien plus bas.

Égalité salariale hommes-femmes : des progrès, mais un retard persistant

Malgré une réduction progressive, l’écart de salaire entre hommes et femmes reste une réalité :

  • En 2023, les femmes gagnaient en moyenne 13,5 % de moins que les hommes en équivalent temps plein.
  • Depuis 1995, cet écart a diminué de 9,2 points.
  • À poste et temps de travail équivalents, l’écart tombe à 4 %.

Les femmes restent moins nombreuses dans les postes les mieux payés et sont plus souvent concernées par le temps partiel.

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