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SES: en hausse de +3%, le rattrapage boursier se confirme


Actualité publiée le 29/05/18 14:37
(CercleFinance.com) - Dans un marché boursier parisien désormais inquiet du risque politique italien, de plus en plus criant, le certificat SES (+ 3%) s'affiche en tête des plus fortes hausses de l'indice SBF 120. Un signal intéressant pour ce titre revenu de loin. Si les 33 euros touchés en mai 2016 restent à bonne distance, tel est également le cas du point bas inférieur à 11 euros du début d'année.

Coté à Paris (et aussi à Luxembourg), le titre de l'opérateur satellitaire luxembourgeois SES n'est pas une action, mais un 'FDR' (pour 'Fiduciary Depositary Receipt', soit certificat de dépôt fiduciaire) dont le sous-jacent est une action de classe A de SES, en quelque reflétée par le FDR. Bien que le siège de SES soit situé dans l'Union européenne, cette particularité juridique prive le FDR d'éligibilité au PEA bien connu des épargnants français, qui n'est (grosso modo) ouvert qu'aux actions ordinaires. Mais le FDR donne droit au dividende, et à un droit de vote indirect en AG.

En effet, la structure du capital de SES fait la part belle aux actions de classe B (un tiers du capital total environ) qui, bien que minoritaires en nombre, ne sont pas cotées du tout et donnent des pouvoirs élargis à l'Etat et aux institutions publiques du Luxembourg qui les détiennent. En clair : pas d'OPA possible dans ces conditions.

Passé ce préambule technique, regardons les derniers chiffres. SES a fait état, le 27 avril, d'un chiffre d'affaires récurrent 'stable en glissement annuel à taux de change constants', le recul de la branche SES Vidéo étant compensé par la croissance de SES Networks. Ce qui traduit une légère amélioration des tendances précédentes. Schématiquement, la diffusion des chaînes de télévision par satellite fait face à la concurrence croissance au haut débit terrestre. Mais la tendance devient moins négative en la matière, d'autant que d'autres segments (communications militaires et étatiques, trafic données pour les avions et les navires, etc) est mieux orientée.

Certes, la marge d'EBITDA recule sur un an de 66,2 à 63,7% du CA, mais ce taux serait de 64,8% hors restructurations. En baisse de 23,5% à 98,4 millions d'euros (0,19 euro par titre), le résultat net diminue encore, mais moins fortement qu'en 2017 (- 44,5% à 1,21 euro par action). Voté par l'AG du 25 avril dernier, dividende 2017 a déjà été sabré (- 40,2% à 0,80 euro par action A), et à ce niveau apparaît autrement plus soutenable que l'ancien. Enfin, après la mauvaise passe, le management a récemment été renouvelé.

Le PDG, Steve Collar, a salué des chiffres 'conformes aux attentes'. Il a confirmé des prévisions très prudentes en ajoutant qu''après la revue interne conduite par le nouveau directeur général et le nouveau directeur financier', elles seraient révisées lors de la présentation des comptes semestriels. Ce qui peut inciter à un certain optimisme. Et tend à prouver que le plus dur pourrait être passé pour ce titre qui a perdu plus de la moitié de sa valeur en trois ans.

Prochain événement en vue sur l'agenda de SES : les comptes semestriels, le 27 juillet prochain. Ceux de son concurrent français Eutelsat sont attendus le 1er août.

EG

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