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SNCF: la circulation toujours très perturbée au premier jour des vacances scolaires


Actualité publiée le 19/10/19 09:43

Le Premier ministre Edouard Philippe (G) et le président de la SNCF Guillaume Pepy, à la gare de l'Est à Paris, le 19 octobre 2019 (AFP/DOMINIQUE FAGET)

Édouard Philippe a dénoncé samedi un "détournement du droit de retrait" à l'impact "inacceptable" sur le trafic de la SNCF qui a été très perturbé samedi et devrait le rester dimanche pour la troisième journée consécutive.

Les prévisions de la SNCF pour la suite du mouvement seront publiées dimanche en début de matinée, mais la direction indiquait d'ores et déjà samedi soir qu'elle anticipait un Ouigo sur trois. Samedi, le trafic a été perturbé toute la journée dans l'ensemble du pays, en particulier sur les réseaux TER, Transilien et Intercités.

"On est dans une situation de blocage", résume Didier Mathis, de l'Unsa ferroviaire, pour qui "s'il n'y a pas d'avancée de la part de la direction, on peut supposer que le mouvement va se poursuivre, car le problème de danger n'est pas réglé".

Le mouvement a démarré jeudi soir lorsque des contrôleurs et conducteurs ont décidé d'exercer un droit de retrait après un accident qui a fait 11 blessés mercredi dans les Ardennes, dont un conducteur qui était le seul agent SNCF à bord du train. Il s'est poursuivi vendredi et samedi.

"Nous sommes aujourd'hui au premier jour des vacances de la Toussaint, c'est trois millions de Français qui doivent, un jour comme celui-ci, prendre le train. Or, ils sont pour un très grand nombre d'entre eux largement empêchés", a dit le Premier ministre à la mi-journée dans les locaux de la Gare de l'Est.

Il y a un "détournement du droit de retrait qui s'est transformé en grève sauvage. Cette grève sauvage a un impact inacceptable pour des dizaines et des dizaines de milliers de Français", a insisté Édouard Philippe qui a ajouté avoir "demandé à la SNCF d'examiner toutes les suites qui pouvaient être données et notamment judiciaires".


A la station Chatelet-Les Halles à Paris, le 8 mars 2016 (AFP/Archives/Geoffroy Van der Hasselt)

Plus tôt dans la matinée, le patron de la SNCF Guillaume Pepy avait jugé "pas admissible" le mouvement qu'il a qualifié de "grève surprise".

Les syndicats contestent cette analyse.

"Le bras de fer s'est engagé sur le volet juridique. Nous considérons que c'est un droit de retrait car le danger n'est pas écarté", a expliqué samedi à l'AFP Didier Mathis. Quant aux mises en demeure de reprendre le travail par la direction, elles sont "illégales et constituent une entrave au droit de retrait, ce qui est un délit pénal", a averti FO Cheminots dans un communiqué.

"Le droit de retrait aurait dû être réglé en quelques heures si le gouvernement ne s'en était pas mêlé mais Édouard Philippe veut le pourrissement et use de provocations pour cela", a réagi dans la soirée la CGT cheminots das un communiqué. Elle a appelé à user du droit de grève en participant "massivement" à la journée d'action du 5 décembre contre la réforme des retraites et en y joignant "les sujets d'entreprise, notamment la sécurité". "Vous évacuez la sécurité, vous aurez un conflit généralisé", avertit le syndicat.

- "Bataille de l'opinion" -

Une réunion de plus de cinq heures dans la nuit de vendredi à samedi entre la direction et les syndicats s'était soldée par un échec.

"Ce qui est un peu frustrant, c'est d'être prévenu au dernier moment", estime Adrienne Sauvage, interrogée par l'AFP gare Saint-Lazare. "Là je regardais encore sur l'appli, le train n'était pas annulé, donc je l'ai appris en venant ici". Mais, nuance-t-elle, "je peux comprendre aussi les mouvements sociaux."

Pour Alexis Garabédian, interrogé à Saint-Lazare, "la grève n'est plus la bonne méthode" pour les syndicats de la SNCF, "puisque à chaque fois, on voit qu'ils perdent la bataille de l'opinion publique, et c'est défavorable pour eux."

Dans un communiqué, SUD-Rail fustige de son côté "la stratégie consistant à monter les usagers contre les agents SNCF en déclarant que c'est une grève illégale".

SUD-Rail, ainsi que la CGT-Cheminots, FO-Cheminots et la Fgaac-CFDT, contestent le mode d'exploitation "équipement agent seul" qui permet de faire circuler des trains sans contrôleur, évoquant des risques de sécurité pour les voyageurs, alors que selon la direction, "il existe depuis des dizaines d'années".

burs-bow-cel/dlm

© 2019 AFP

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