Wall Street en forte baisse avec l'escalade au Moyen-Orient
Actualité publiée le 14/06/25 08:45
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La récente intensification des tensions entre l'Iran et Israël a provoqué une onde de choc sur les marchés financiers mondiaux, marquée par une chute significative de Wall Street et une flambée des prix du pétrole. En réponse aux frappes israéliennes sur des installations stratégiques en Iran, Téhéran a riposté par des tirs de missiles, intensifiant ainsi la crainte d'un conflit plus large dans une région cruciale pour l'approvisionnement énergétique mondial.
Les marchés financiers ont réagi vivement à cette escalade. Le S&P 500 a chuté de 1,13%, le Nasdaq a perdu 1,30% et le Dow Jones a reculé de 1,79%. Cette baisse s'inscrit dans un contexte où les investisseurs cherchent à réduire leur exposition aux risques géopolitiques, bien que les experts notent l'absence de panique généralisée. En Europe, les principales places boursières ont aussi enregistré des baisses, avec Paris en recul de 1,04% et Francfort de 1,07%.
La situation a entraîné une hausse spectaculaire des prix du pétrole. Le baril de Brent a grimpé de plus de 7% pour atteindre 74,23 dollars, tandis que le WTI nord-américain a connu une hausse similaire. Les analystes s'inquiètent des perturbations potentielles de l'approvisionnement pétrolier, une grande partie du pétrole mondial transitant par le Moyen-Orient. Ce contexte a également favorisé l'or, considéré comme une valeur refuge, dont le prix a augmenté de 1,43%, frôlant son record historique.
Les actions des compagnies aériennes ont particulièrement souffert en raison de l'annulation et du déroutement de vols dans la région. Des compagnies telles que Delta Air Lines, United Airlines et American Airlines ont vu leurs actions chuter respectivement de 3,8%, 4,4% et 4,9%. En Europe, Air France-KLM et Lufthansa ont également enregistré des pertes significatives.
Les incertitudes géopolitiques ont pesé sur le dollar, qui s'est toutefois légèrement redressé face à l'euro. Ce dernier souffre de la dépendance accrue de l'Europe aux importations d'hydrocarbures. Les rendements des emprunts d'État ont augmenté, les investisseurs anticipant une stagflation potentielle due à la hausse des prix de l'énergie, ce qui pourrait compliquer les décisions futures des grandes banques centrales, y compris la Réserve fédérale américaine.
Alors que les investisseurs attendent de voir comment la situation évoluera au cours du week-end, l'incertitude persiste quant aux répercussions économiques à long terme de ce conflit. Les experts soulignent que les marchés financiers sont souvent mal équipés pour évaluer les risques géopolitiques, ce qui ajoute une couche supplémentaire de complexité dans un environnement déjà volatil.