Wall Street se stabilise dans l'attente : espoirs commerciaux et prudence face à l'inflation

La Bourse de New York a terminé la séance de lundi sur une note légèrement positive, portée par le regain d’optimisme autour des discussions commerciales entre les États-Unis et la Chine. Si les indices n’ont que peu bougé en apparence — le Dow Jones restant stable, le S&P 500 grappillant 0,1 % et le Nasdaq progressant de 0,3 % — c’est le contexte géopolitique et économique qui a retenu l’attention des investisseurs.

Le climat s’est apaisé à la suite d’une rencontre à Londres entre les représentants américains et chinois. Le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, a qualifié les échanges de « fructueux », une appréciation reprise par le secrétaire au Trésor, Scott Bessent. Ces propos rassurants interviennent alors que les tensions autour des droits de douane, notamment sur les métaux rares et les produits technologiques, pèsent depuis plusieurs mois sur la confiance des marchés.

Un accord préliminaire signé à Genève en mai avait déjà jeté les bases d’une trêve douanière temporaire. Les fameuses taxes dites « réciproques » voulues par Donald Trump sont ainsi gelées jusqu’au 12 août. Le dialogue reprendra mardi, nourrissant l’espoir — même fragile — d’une désescalade durable.

Côté valeurs, l’intérêt pour les géants technologiques reste vif. Alphabet et Amazon ont tiré leur épingle du jeu, en dépit du repli d’Apple (-1 %), plombé par une conférence développeurs jugée décevante et sans annonces fortes dans le domaine très disputé de l’intelligence artificielle. Warner Bros Discovery a quant à lui surpris en annonçant son intention de se scinder en deux entités cotées distinctes d’ici l’an prochain. Une manœuvre stratégique saluée prudemment par les marchés. De son côté, Merck a publié des résultats cliniques positifs pour un médicament destiné à réduire le cholestérol, sans effet notable sur son cours.

Mais au-delà des relations sino-américaines et des annonces sectorielles, c’est l’inflation qui retient l’attention des analystes. Les chiffres de l’indice des prix à la consommation (CPI), attendus mercredi, devraient indiquer une hausse annuelle de 2,5 %, contre 2,3 % le mois précédent. Une dynamique attribuée en partie à la montée des prix de l’électricité et aux répercussions résiduelles des barrières commerciales. Le PPI (indice des prix à la production), prévu vendredi, viendra compléter le tableau.

Dans ce contexte, Citigroup a relevé son objectif de fin d’année pour le S&P 500 à 6.300 points, saluant un « environnement fondamental marginalement plus favorable » et une valorisation jugée soutenable à court terme. Le marché semble ainsi osciller entre confiance prudente et volatilité contenue, suspendu aux prochaines annonces macroéconomiques et diplomatiques.