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Wall Street termine en baisse, la perspective de baisses de taux s'éloigne


Actualité publiée le 03/05/23 22:47

La station de métro Wall Street à New York (GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/SPENCER PLATT)

La Bourse de New York a terminé en baisse mercredi, échaudée par le président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell, qui a écarté toute baisse de taux à court terme, après que l'institution a procédé à un nouveau relèvement.

Le Dow Jones a rendu 0,80%, l'indice Nasdaq a cédé 0,46% et l'indice élargi S&P 500 s'est effrité de 0,70%.

Les indices évoluaient dans le vert avant la décision de la Fed, qui a monté son taux directeur d'un quart de point pour le porter à une fourchette comprise entre 5% et 5,25%, une première depuis plus de 15 ans.

La première réaction du marché a été positive, car la Réserve fédérale n'a pas indiqué qu'elle anticipait des relèvements supplémentaires, contrairement à la réunion précédente.

Lors de sa conférence de presse, Jerome Powell a néanmoins déclaré qu'une "décision relative à une pause (n'avait) pas été prise" mercredi, la Fed n'écartant pas des relèvements supplémentaires dans les mois à venir.

Le président de la Fed a aussi exclu une ou plusieurs baisses de taux à court terme, sous réserve que l'économie américaine suive la trajectoire anticipée par la banque centrale, à savoir une "légère" récession, ce qui a déplu aux investisseurs et fait passer les indices dans le rouge, mais toujours dans des marges resserrées.

Les opérateurs n'en continuaient pas moins, mercredi après la communication de la Fed, à tabler sur au moins trois baisses de taux d'ici la fin de l'année.

Au diapason, les taux obligataires se sont détendus, signe d'un marché qui voit la banque centrale américaine plier avant 2024. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 3,36% contre 3,42% la veille en clôture.

"J'ai l'impression que le consensus est globalement que le ton était plutôt offensif qu'accommodant", a commenté Steve Sosnick, d'Interactive Brokers.

"Il semble que le marché n'ai pas eu tout ce qu'il voulait, mais qu'il ait reçu tout ce qu'il anticipait", a réagi Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.

Pour Steve Sosnick, le rapport mensuel sur l'emploi américain, attendu vendredi, pourrait remuer bien davantage les indices que ne l'a fait la Fed mercredi.

"La Fed s'oriente en fonction des indicateurs, et (ce rapport) est crucial" pour prendre le pouls du marché du travail et du rythme de progression des salaires, a souligné l'analyste.

Sur ce chapitre, la Bourse de New York a accueilli avec réserve les données mensuelles du cabinet ADP, qui ont montré que 296.000 emplois avaient été créés dans le secteur privé en avril, soit le double des estimations des économistes.

"Cela n'a pas beaucoup réagi parce qu'ADP n'est pas toujours un bon indicateur des chiffres du rapport sur l'emploi" attendu vendredi, qui est lui publié par le ministère du Travail et jugé plus fiable.

A la cote, après deux journées terribles, les banques régionales américaines PacWest (-1,98%) et Western Alliance (-4,48%) ont reculé plus modérément mais restent en mauvaise posture.

La baisse des rendements obligataires a profité aux valeurs dites de croissance, dont Tesla (+0,19%) et Alphabet (+0,13%).

En revanche, le fabricant de semi-conducteurs AMD (-9,22%) a dévissé, lesté par des prévisions jugées décevantes pour le deuxième trimestre, du fait du ralentissement de la demande sur certains segments de marché, les PC notamment, malgré des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre.

Starbucks a reculé (-9,17%), également du fait de prévisions vues comme prudentes, malgré des résultats trimestriels supérieurs aux estimations.

Le laboratoire Eli Lilly (+6,68%) a profité de la publication d'essais cliniques encourageants pour son traitement Donanemab, selon lesquels il ralentit "significativement" la progression de la maladie d'Alzheimer.

Le groupe de cosmétiques Estée Lauder a plongé (-17,34%) après avoir raté la cible pour son bénéfice net trimestriel et abaissé ses prévisions annuelles. En cause, le redémarrage plus lent que prévu des voyages en Asie, qui affecte les revenus des points de vente en aéroports et duty free.

© 2023 AFP

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