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Boeing chute à l'ouverture à Wall Street, l'enquête se poursuit sur le 737 d'Alaska Airlines


Actualité publiée le 08/01/24 17:37
Photo de la NTSB montrant des agents inspectant le 8 janvier 2024 une porte tombée d'un avion d'Alaska Airlines, à Portland aux Etats-Unis
Photo de la NTSB montrant des agents inspectant le 8 janvier 2024 une porte tombée d'un avion d'Alaska Airlines, à Portland aux Etats-Unis (National Transportation Safety Board/AFP/-)

L'enquête se poursuit mardi sur les avions Boeing MAX 9 au lendemain de l'annonce par les compagnies aériennes américaines United Airlines et Alaska Airlines de la découverte d'éléments mal fixés lors de vérifications après la perte d'une porte en plein vol la semaine dernière par un appareil de ce type.

L'agence américaine de l'aviation civile (FAA) a demandé des inspections sur 171 Boeing 737 MAX 9, cloués au sol dans l'attente de ce passage en revue.

United, qui exploite la principale flotte de 737 MAX 9 au monde avec 79 appareils, a découvert des "boulons qui nécessitaient d'être resserrés" lors de vérifications sur les portes condamnées de ses 737 MAX 9, les mêmes que celle arrachée vendredi lors d'un vol Alaska Airlines aux Etats-Unis.

Le Boeing 737 MAX 9
Le Boeing 737 MAX 9 (AFP/Jonathan WALTER, Jean-Michel CORNU)

"Depuis que nous avons entamé les inspections, samedi, nous avons fait des découvertes qui semblent liées à des problèmes d'installation du panneau obstruant les portes", a expliqué United dans une déclaration transmise à l'AFP.

Alaska Airlines a également annoncé avoir détecté des "équipements mal fixés" sur certains de ses appareils de ce type après des inspections préliminaires.

L'agence américaine de la sécurité des transports (National Transportation Safety Board, NTSB) a annoncé lundi soir n'avoir pas trouvé de boulons parmi les éléments qui se sont détachés vendredi de l'avion d'Alaska.

- Dans un jardin -

La porte gauche de l'appareil d'Alaska, qui était condamnée, s'était détachée de la carlingue en plein vol, provoquant la dépressurisation de l'appareil. Elle a été retrouvée dimanche dans le jardin d'un enseignant à Portland (Oregon), ville du Nord-Ouest des Etats-Unis d'où l'avion avait décollé vers Ontario (Californie).

Photo transmise par le NTSB montrant des agents inspectant le 8 janvier 2024 une porte tombée d'un avion Boeing 737 X 9 d'Alaska Airlines, à Portland aux Etats-Unis
Photo transmise par le NTSB montrant des agents inspectant le 8 janvier 2024 une porte tombée d'un avion Boeing 737 X 9 d'Alaska Airlines, à Portland aux Etats-Unis (National Transportation Safety Board/AFP/-)

De nouvelles recherches permettront de "déterminer si les boulons étaient là", a déclaré à la presse la présidente de la NTSB, Jennifer Homendy.

Des centaines de vols ont dû être annulés après l'immobilisation d'une partie de la flotte de Boeing MAX.

"Pendant que les opérateurs mènent les inspections requises, nous restons en contact étroit avec eux et les aidons à traiter chaque découverte", a indiqué Boeing lundi soir. "Nous sommes engagés à assurer que chaque avion Boeing réponde aux spécifications et aux critères de sécurité et de qualité les plus élevés".

Le logo de Boeing sur un des bâtiments du constructeur aéronautique le 8 janvier 2024 à El Segundo, Californie
Le logo de Boeing sur un des bâtiments du constructeur aéronautique le 8 janvier 2024 à El Segundo, Californie (GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/MARIO TAMA)

La condamnation de certaines portes est proposée par Boeing à ses clients quand le nombre d'issues de secours existantes est déjà suffisant au regard du nombre de sièges dans l'appareil.

Outre le 737 MAX 9, ce dispositif existe déjà sur d'autres modèles de Boeing, notamment le 737-900ER, lancé en 2006 et qui n'a connu, depuis, aucun incident similaire.

- Ecrou manquant -

En décembre, Boeing avait recommandé aux compagnies équipées de 737 MAX de vérifier le système de contrôle du gouvernail, après qu'une compagnie eut constaté qu'un écrou manquait sur l'un de ses avions.

Selon la FAA, Boeing avait également observé un écrou mal vissé au même emplacement sur un appareil non encore livré.

A Wall Street, l'action de l'avionneur a chuté de 8,03% lundi et celle de son principal sous-traitant, Spirit AeroSystems, de 11,13%.

Dimanche, le PDG de Boeing, Dave Calhoun, a remplacé une conférence des cadres dirigeants du groupe par une réunion sur la sécurité, mardi, ouverte à tous les employés.

Elle se tiendra à l'usine de Renton (Etat du Washington), en banlieue de Seattle.

NTSB, Boeing, Alaska et FAA cherchent à établir les circonstances exactes de l'incident qui n'a fait que quelques blessés légers mais aurait pu se terminer "de façon plus tragique", selon Jennifer Homendy.

Cet incident "est révélateur d'un défi culturel majeur" chez Boeing, selon Richard Aboulafia, directeur du cabinet de conseil AeroDynamic Advisory.

De son côté, le dirigeant de la compagnie aérienne irlandaise Ryanair Michael O'Leary a estimé, mardi, que Boeing, mais aussi son homologue européen Airbus, doivent "améliorer considérablement" leurs contrôles qualité.

Pour autant, "le 737 est très bien. Mais il n'a pas besoin de ce genre de problèmes de réputation à court terme", a déclaré M. O'Leary dans des propos au Financial Times (FT) mardi, confirmés à l'AFP par l'entreprise.

Le maintien au sol de nombre de 737 MAX 9 a déjà entraîné l'annulation de plus de 1.000 vols depuis samedi, selon le site FlightAware, principalement pour les compagnies Alaska et United qui opèrent 144 des 218 MAX-9 en circulation.

Photo diffusée par la NTSB montrant des agents inspectant le 8 janvier 2024 la porte de l'avion Boeing 737 MAX 9 d'Alaska perdue en plein vol, à Portland aux Etats-Unis
Photo diffusée par la NTSB montrant des agents inspectant le 8 janvier 2024 la porte de l'avion Boeing 737 MAX 9 d'Alaska perdue en plein vol, à Portland aux Etats-Unis (National Transportation Safety Board/AFP/-)

Selon l'agence européenne de sécurité aérienne (EASA), aucun opérateur en Europe n'utilise le 737 MAX 9 avec les options concernées.

Boeing a connu de nombreux problèmes techniques mais surtout les crashes de deux 737 MAX, en octobre 2018 en Indonésie et en mars 2019 en Ethiopie, qui ont causé la mort de 346 personnes au total.

Après ces accidents, liés au logiciel de pilotage MCAS, tous les 737 MAX avaient été cloués au sol durant 20 mois.

A fin décembre, le constructeur avait livré plus de 1.370 exemplaires du 737 MAX et son carnet de commandes dépassait les 4.000 unités.

© 2024 AFP

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