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Bonduelle: 'nous misons beaucoup sur l'innovation'.


Actualité publiée le 07/08/09 12:03
(CercleFinance.com) - Christophe Bonduelle, le PDG de Bonduelle, revient avec Cercle Finance sur la dernière publication trimestrielle de son groupe, confirmant que le spécialiste des légumes en conserve et en surgelé est présent sur un secteur défensif et qu'il va poursuivre sur la voie des acquisitions.

Cercle Finance: Comment fait Bonduelle pour bien résister à la crise?

Christophe Bonduelle: On a la chance d'être dans le food, qui est défensif et on est présent dans des catégories de produits de base à savoir les légumes, un accompagnement de plat dont on a du mal à se passer. De surcroît, la société a pris conscience qu'il faut en manger de plus en plus d'un point de vue diététique. Tout ne va peut-être pas bien en même temps mais tout ne va jamais mal en même temps. Ainsi il y a 2 ans, les légumes frais élaborés (salades vertes en sachets) tiraient la croissance ; en temps de crise, les consommateurs se sont remis à laver leurs salades eux-mêmes mais ils redécouvrent les vertus de la conserve en termes de prix. De même, il y a deux ans, les gens consommaient beaucoup à l'extérieur.

Il y a aujourd'hui un coup de frein sur la restauration (18% de notre CA) mais ce que l'on perd d'un côté, on le retrouve de l'autre car Bonduelle est présent en retail et ce que les gens ne consomment pas en restauration, ils le consomment chez eux. Autre exemple: Bonduelle décline ses produits selon plusieurs marques (Bonduelle, Cassegrain, etc). Les marques nationales ne sont pas celles qui marchent le mieux en ce moment. La moitié de notre CA est réalisée sous marques distributeurs ou discount donc, depuis un an, ce que l'on perd d'un côté, on le récupère sous d'autres marques.

Enfin, l'internationalisation nous permet de résister aussi: l'Europe du Sud ne va pas très bien, la France est entre deux eaux mais l'Europe centrale, le Kazakhstan, l'Ukraine, la Russie marchent très bien, on est aussi connu en Ukraine que Coca-Cola et on touche en Amérique du nord les dividendes de notre croissance externe.

CF: Quelle place allez-vous accorder à l'avenir à la croissance externe?

CB: La croissance de Bonduelle sur longue période de 6% à 7% est faite historiquement pour moitié par croissance externe. En moyenne, on devrait continuer à tirer 3% à 4% de points de la croissance externe à l'avenir. Cette année, on a eu trois acquisitions dans la même année, l'une en Belgique et deux autres au Canada. L'effet prorata temporis jouera à plein sur l'exercice suivant. Le tuyau ne se vide pas.

A la faveur de la crise, on s'attend à ce qu'il y ait des opportunités à saisir, d'autant que le secteur est gourmand en capitaux, et la deuxième émission d'OBSAAR nous permet de nous tenir prêts à agir.

En termes de croissance interne, on maintient le rythme d'investissement industriel. Cette année, on a investi 65 millions d'euros, cela inclut des constructions d'usines comme en Ukraine et au Brésil. La particularité au Brésil, c'est que notre usine au Sud de Brasilia va tourner toute l'année. On est capable de faire des petits pois là-bas trois mois dans l'année et du maïs pendant neuf mois, ce qui fait des ratios d'investissement deux fois plus intéressants et, en plus, il n'y a pas besoin de stocks. Un euro investi au Brésil, c'est 4 fois le chiffre d'affaires réalisé en France.

L'innovation reste clé chez Bonduelle, la R&D représente 1% du chiffre d'affaires et cela nous permet de lancer deux innovations: les conserves vapeur et une gamme de champignons qu'on lance en Allemagne. C'est très prometteur.

CF: Que vous suggère le remboursement demandé par la Commission européenne aux producteurs de fruits et légumes?

CB: Réclamer de l'argent 10 à 15 ans plus tard, qui aurait été perçu de manière indue, comment faire? Où est passé cet argent Les gens ont dû l'investir, ils ont peut-être vendu leurs fermes. Cela me permet techniquement extrêmement complexe pour ne pas dire impossible et politiquement, c'est très déplacé. 'Morceau avalé n'a plus de goût' dit-on habituellement, quand on reçoit de l'argent, on en en fait quelque chose alors 15 ans plus tard, pour le retrouver. En plus, dans le contexte de suproduction actuelle, d'effondrement des prix, c'est extrêmement déplacé. Mais la Commission européenne est très technique, je ne suis pas sûr qu'elle s'embarrasse des facteurs politiques.

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