Brésil: des footballeurs se disent victimes d'une escroquerie aux cryptomonnaies

Actualité publiée le 14/03/23 22:04

Gustavo Scarpa sous le maillot de Palmeiras, le 6 septembre 2022 (AFP/Archives/Miguel Schincariol)

Plusieurs footballeurs brésiliens ont dénoncé une escroquerie présumée aux cryptomonnaies qui leur aurait fait perdre des sommes faramineuses, une affaire qui fait les gros titres de la presse sportive locale ces derniers jours.

"J'ai vu plein de gens stupides se faire avoir par des escrocs, mais me voir dans une situation pareille, c'est horrible", dit le milieu de Nottingham Forest (1re div. anglaise), Gustavo Scarpa, dans un message audio sur Whatsapp révélé dimanche par la chaîne TV Globo.

Scarpa et le défenseur latéral Mayke, son ancien coéquipier à Palmeiras, club de Sao Paulo, ont porté plainte chacun de leur côté en novembre, peu après avoir remporté ensemble le titre de champion du Brésil.

Ils accusent d'escroquerie la société Xland, à laquelle ils ont confié une grande partie de leur fortune, alléchés par la promesse de pouvoir générer jusqu'à 5% d'intérêts par mois.

Élu meilleur joueur du championnat brésilien la saison dernière, Scarpa, 29 ans, dit avoir investi 6,3 millions de réais (environ 1,1 million d'euros), et Mayke 4 millions (environ 700.000 euros).

"Il y a de forts indices d'escroquerie", a dit l'enquêteur en charge de l'affaire, Vinicius Salva, à TV Globo.

Les deux footballeurs assurent avoir réalisé ces investissements sur recommandation d'un ancien coéquipier de Palmeiras, l'attaquant Willian Bigode, qui évolue actuellement au Fluminense, club de Rio de Janeiro.

Or, il apparaît que Xland serait associée à une entreprise de gestion de patrimoine, créé justement par Willian Bigode.

L'attaquant de 36 ans nie toute malversation et se dit également "victime" de Xland.

"Je ne suis pas un escroc, je n'ai pris l'argent de personne. Je suis victime, parce que n'ai toujours pas vu la couleur de mes investissements", a-t-il déclaré sur Instagram, assurant avoir perdu 17,5 millions de réais (environ 3,1 million d'euros) dans cette affaire.

Xland, dont le siège est à Brasilia, s'est déclarée en faillite en novembre, imputant ses pertes à celle de FTX, une des plus grandes plateformes du secteur des cryptomonnaies.

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