
(Zonebourse.com) - La Bourse de Paris cède près de 0,5% ce matin, autour des 8 185 points, pénalisée par des prises de bénéfices sur Kering (-3,5% après +8,7% la veille). Vinci lâche également 3,5%, suivi par Thales (-3,2%).
Alors que la semaine a été extrêmement chargée en résultats, une certaine prudence semble désormais à l'oeuvre, notamment avant la toujours très scrutée statistique 'CPI' de l'inflation aux États-Unis. Attendue à 14h30, cette donnée sera d'autant plus observée que les marchés sont privés depuis maintenant trois semaines d'indicateurs économiques du fait du 'shutdown' qui frappe actuellement les administrations publiques américaines.
De bonnes nouvelles concernant l'évolution des prix pourraient relancer la dynamique haussière de Wall Street, tandis qu'une surprise à la hausse pourrait raviver les craintes sur la trajectoire des baisses de taux de la Réserve Fédérale, qui se réunira la semaine prochaine.
L'indice des prix à la consommation (CPI) est attendu en hausse de 0,4% en septembre sur un mois - comme en août - et de 3,1% sur un an, contre 2,9% le mois précédent. L'inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) devrait, elle, rester stable, avec une progression de 0,3% d'un mois sur l'autre et de 3,1% en rythme annuel.
En Europe, l'indice flash PMI composite HCOB de l'activité globale dans la zone euro, calculé par S&P Global, s'est redressé de 51,2 en septembre à 52,2 en octobre, s'inscrivant ainsi au-dessus de la barre des 50 du 'sans changement' pour un dixième mois consécutif.
Il signale ainsi une forte expansion de l'activité du secteur privé et, de fait, la croissance enregistrée au cours du mois a été la plus forte depuis près de deux ans et demi (à égalité avec celle observée en mai 2024).
En revanche, dans l'Hexagone, l'indice PMI flash composite HCOB de l'activité globale fléchit pour un deuxième mois consécutif, passant de 48,1 en septembre à 46,8 en octobre.
Il pointe la plus forte baisse de l'activité du secteur privé français depuis huit mois, la contraction s'étant accélérée dans l'industrie manufacturière et les services, reflétant la diminution de la demande clients et la faible conjoncture économique en France.
Par ailleurs, la confiance des ménages français se redresse en octobre selon l'Insee. À 90, l'indicateur augmente de deux points mais demeure au-dessous de sa moyenne de longue période (100 entre janvier 1987 et décembre 2024).
Hier soir, Intel a publié des résultats meilleurs que prévu, soutenus contre attente par ses progrès réalisés dans l'IA, ce qui pourrait permettre au titre de bondir de plus de 8% en cotations après Bourse.
Les marchés de taux apparaissent plutôt calmes en l'absence de catalyseurs susceptibles de faire bouger les lignes, à un peu moins d'une semaine des réunions très attendues de la Fed et de la BCE.
Les rendements en zone euro se tendent légèrement, celui du Bund allemand à dix ans reprenant 4,2 points de base à 2,62%, tandis que l'OAT française reprend 5 points vers 3,43%, donnant un 'spread' de 81 points de base.
Le Treasury américain à dix ans remonte en parallèle à 4,01%.
Les prix du pétrole subissent une modeste consolidation après leur envolée de la veille, due à la mise en place par Washington de sanctions contre les géants pétroliers russes Rosneft et Lukoil, mais se dirigent vers des gains solides, de l'ordre de 7%, sur la semaine.
Le brent recule actuellement de 0,2% à 65,8 USD le baril.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Vinci a publié hier soir un chiffre d'affaires de 19,4 milliards d'euros au titre du 3e trimestre 2025, en croissance de 4,7% (+3,5% à structure comparable).
À l'occasion de sa publication trimestrielle, Safran indique relever ses perspectives pour 2025. Ainsi, le motoriste et équipementier aéronautique anticipe désormais une croissance du chiffre d'affaires de 11 à 13%, un résultat opérationnel courant de 5,1-5,2 milliards d'euros et un cash-flow libre de 3,5-3,7 MdsEUR pour l'ensemble de l'année en cours.
Sanofi publie un BNPA des activités de 2,91 euros au titre du troisième trimestre 2025, en progression de 7% (+13,2% à taux de change constants ou TCC), 'soutenu par une gestion disciplinée des dépenses, par l'accent mis sur la R&D et par l'efficience opérationnelle'.
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