(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris ne parvient pas à redresser la barre et s'inscrit en repli de 1,19% vers 5.200/5.195, l'Euro-Stoxx50 oscillant de part d'autre du seul des 3.400) (Francfort chute de -1,4%, Madrid de -1,5%).
Les investisseurs ont du mal à juger bénigne la sévère correction du début de semaine et la 'chasse aux bonnes affaires' se teinte de méfiance.

'Nos indicateurs maison sont passés d'un sentiment positif très tendu à une position neutre qui laisse penser que les marchés sont désormais dans une situation plus équilibrée', expliquent ce matin les équipes de Danske Bank.

'Nous nous attendons à ce que les marchés reprennent leur marche en avant à tout moment maintenant. Toutefois, ils devraient encore rester assez fragiles à court terme', prévient la banque danoise.

A Wall Street, la séance d'hier a témoigné de la fébrilité latente de Wall Street. Alors que le Dow Jones affichait 1% de gain à une demi-heure de la clôture, l'indice américain a terminé dans le rouge, en repli de près de 0,1%.
Et il s'enfonce de -0,7% supplémentaire ce jeudi, tandis que le S&P500 reperd 0,54% et le Nasdaq -0,4%, ce qui double en moyenne les pertes de la veille: pas de retour en force des acheteurs là non plus.
Le 'VIX' se détend de -6% vers 26 mais il demeure susceptible de faire une embardée à tout moment en cas d'inquiétude sur le front des taux.

La remontée des rendements obligataires US se poursuit vers 2,86%, le '30 ans' atteint 3,15%.
Wall Street peut également s'inquiéter du rebond du dollar vers 1,2260/E et enfin du plongeon du pétrole en direction de 61,5 dollars.

Pas de retour à la 'normale' ce jeudi sur le front des taux longs US suite à la conférence de la Banque d'Angleterre (BoE) qui se réunissait aujourd'hui à l'occasion d'un 'super jeudi' très attendu met en garde sur un relèvement de taux survenant plus tôt que prévu (la Livre s'envole de +1% face à l'euro).

Mark Carney met l'accent sur l'inflation et une croissance en ligne avec les attentes, peu affectée par le Brexit pour l'instant.

Aux Etats Unis, le Département du Travail a fait état ce jeudi de 221.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage au titre de la semaine close le 3 février, soit une baisse de -9.000 par rapport à 230.000 la semaine précédente.
C'est le plus faible montant depuis mars... 1973 !

La moyenne mobile sur quatre semaines a été mesurée à 224.500, ce qui témoigne d'une baisse de 10.000 en rythme hebdomadaire. Cela fait par ailleurs 153 semaines de rang que le nombre d'inscrits hebdomadaires au chômage se maintient en dessous du seuil des 300.000.

Du coté des valeurs, Total (+2,2%) publie un résultat net ajusté en croissance de 19% à 2,9 milliards de dollars au titre du quatrième trimestre 2017, soit 1,10 dollar par action, et un résultat opérationnel net ajusté des secteurs en hausse de 26% à près de 3,4 milliards.

Société Générale (+3,1%) annonce un résultat net part du groupe sous-jacent en progression de 8,4% à 4.491 millions d'euros au titre de l'année 2017, et un produit net bancaire sous-jacent en augmentation de 0,5% à 25.062 millions.

Publicis (+5,3%) a réalisé un résultat opérationnel en repli de 0,7% à 1,5 milliard, soit une marge de 15,5% en baisse d'environ dix points de base. Et le résultat net part du groupe ressort à 862 millions, contre une perte de 527 millions en 2016.

Lagardère affiche un chiffre d'affaires de 7.069 millions d'euros, en baisse de 4,4% en publié, mais en croissance de 4% en comparable, portée principalement par la croissance organique de Lagardère Travel Retail et la belle performance de Lagardère Publishing.

Hermès International (+1%) publie un chiffre d'affaires de 5.549 millions d'euros pour 2017, en hausse de 7% en données publiées et de 9% à taux de change constants, croissance qui repose essentiellement sur une augmentation des volumes.


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