Des fraudeurs ont réussi à monter un coup étonnant hier soir à Wall Street. Ces derniers ont fait passer un communiqué à la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier américain, pour l'informer du lancement d'une OPA sur la société de cosmétiques Avon.
Malheureusement, il s'agissait d'un faux communiqué, mais la SEC n'y a vu que du feu et le communiqué a été publié sur tous les réseaux officiels avant que la direction d'Avon informe les marchés qu'elle n'avait reçu aucune offre d'OPA.
Pour faire passer le communiqué, les escrocs ont utilisé le nom de l'un des plus gros fonds d'investissement américain, TPG Capital, en le déformant légèrement en 'TPG Capital Partners', une société qui du coup n'existe pas mais qui a pu leurrer les services de la SEC.
D'après le faux communiqué, la société TPG Capital Partners proposait de lancer une OPA sur Avon au prix de 18,75 dollars par action soit à peu près trois fois sa valorisation sur le marché. Il n'en fallait donc pas plus pour que le titre s'enflamme violemment en séance à Wall Street avant le démenti de la direction.
Le graphique de la séance d'hier ne laisse pas de doute sur la violence du mouvement avec une valeur qui est passée rapidement de 6,6 à huit dollars par action, bondissant immédiatement de plus de 20 %.
Malgré le démenti de la direction du groupe, on notera que le titre n'est pas retombé complètement et qu'il a gardé une bonne partie de ses bénéfices. Il est vrai que sur le fond la société reste opéable et pour le coup il s'agissait d'un canular dont certains ont dû bien profiter c'est ce que va tenter maintenant de mettre en lumière la SEC en analysant les transactions.
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