(ABC Bourse) - Goldman Sachs a annoncé un bénéfice en hausse de 37 % au troisième trimestre 2025, dopé par l’envolée des opérations de fusions-acquisitions, d’introductions en bourse et les performances des marchés.
Dès le premier trimestre de l’année, Goldman Sachs pariait sur un retour remarqué des grandes transactions, pari qui s’est transformé en résultats concrets au troisième trimestre. À New York, la banque affiche un profit net de 4,1 milliards de dollars (soit 12,25 $ par action), contre 2,99 milliards un an plus tôt. Cette progression s’explique principalement par l’explosion des honoraires de banque d’investissement et une forte activité sur les marchés.
Les moteurs de la croissance : banque d’investissement et marchés
Les frais de banque d’investissement ont atteint 2,66 milliards de dollars, contre 1,87 milliard il y a un an, une hausse impulsée par une envolée des honoraires de conseil de 60 % et un rebond des commissions liées aux émissions de titres de créance et d’actions. Le directeur général, David Solomon, note que « la banque avait connu l’une de ses semaines les plus chargées en matière d’IPO depuis plus de quatre ans ».
Parmi les opérations les plus importantes du trimestre figurent les introductions en bourse de Figma, de la fintech suédoise Klarna, et de la société spatiale Firefly Aerospace, sur lesquelles Goldman a joué un rôle de co-chef de file.
Sur les marchés, la banque a profité d’une forte volatilité et d’un repositionnement des portefeuilles. Le revenu des transactions actions a progressé de 7 % pour atteindre 3,74 milliards de dollars, tandis que le segment titres à revenu fixe, devises et matières premières (FICC) a bondi de 17 %, atteignant 3,47 milliards de dollars.
Opportunités, défis et signaux internes
Alors que le marché des transactions connaît un regain d’ampleur, avec un volume global de fusions et acquisitions dépassant 3,43 trillions de dollars sur les neuf premiers mois de 2025, dont près de 48 % aux États-Unis — Goldman se positionne à nouveau en acteur clé du secteur.
Mais tout n’est pas sans tension. Plusieurs banquiers seniors ont quitté la maison cette année, un phénomène plus marqué que d’habitude, lié à des remaniements internes et à des attentes de bonus réduits. Toutefois, malgré ces départs, Goldman conserve une place de leader dans les classements M&A.
Par ailleurs, le trimestre a été qualifié de « l’un des plus calmes » de Wall Street depuis près de six ans, ce qui rappelle que ce bond de performance intervient dans un contexte de marchés aux dynamiques contrastées.
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