(ABC Bourse) - Goodvest annonce une levée de 12 millions d'euros pour accélérer son ambition : aligner les investissements des Français sur les trajectoires climatiques. La fintech compte déjà 15 000 épargnants et vise 1 milliard d’euros sous gestion d’ici fin 2027.
Goodvest, startup fintech spécialisée dans l’investissement responsable, a annoncé ce mercredi qu’elle a bouclé une série B de 12 millions d’euros menée par Serena via son fonds InnovAllianz III, aux côtés des investisseurs historiques (Ring Capital, Polytechnique Ventures, AG2R via son fonds innovation et Globivest).
Fondée en 2020 par Joseph Choueifaty, Antoine Bénéteau et Aurore Pinon-Jacques, Goodvest se donne pour mission de proposer aux particuliers des solutions d’épargne alignées avec les objectifs climatiques de l’Accord de Paris. Elle propose une gamme de produits (assurance-vie, plan épargne retraite, livret, gestion privée) pour concilier rentabilité et impact environnemental, en excluant toute entreprise violant les critères de transition (énergies fossiles, tabac, armes, etc.).
Avec cette nouvelle levée, Goodvest ambitionne de renforcer ses effectifs (actuellement une trentaine de collaborateurs) avec une dizaine de recrutements, notamment pour dynamiser sa branche de gestion privée de patrimoine. La fintech prévoit aussi de nouer de nouveaux partenariats stratégiques pour enrichir son offre d’épargne « à impact écologique et social ».
Objectifs ambitieux : 1 milliard sous gestion et accélération des recrutements
Goodvest revendique aujourd’hui 200 millions d’euros sous gestion et 15 000 épargnants, contre 5 000 il y a deux ans. Elle se fixe pour objectif d’atteindre 1 milliard d’euros sous gestion d’ici fin 2027.
« C’est la preuve que la demande est à la fois existante et exigeante, et que la finance durable devient un standard dont nous sommes l’une des figures de proue », déclare Joseph Choueifaty, co-fondateur et PDG de Goodvest.
Pour soutenir cette croissance, l’entreprise prévoit d’embaucher une dizaine de profils dans les prochains mois, pour renforcer ses capacités sur la gestion privée et l’innovation produit. Elle vise aussi à nouer des partenariats stratégiques qui permettront de lancer de nouvelles offres d’épargne à impact.
Enjeux, défis et perspectives pour l’épargne durable en France
Avec cette opération, Goodvest s’affirme comme un acteur montant de l’épargne responsable en France. En misant sur une stratégie stricte d’exclusion des secteurs nuisibles et une trajectoire de réchauffement limitée à 2 °C, elle cherche à séduire les épargnants exigeants.
Toutefois, le chemin est semé d’obstacles : convaincre les Français de basculer vers des produits d’épargne durable, prouver la performance dans le long terme, et maintenir la cohérence ESG dans un contexte financier instable. Pour y parvenir, la fintech devra être capable de conjuguer pédagogie, innovation produit et rigueur dans l’analyse extra-financière.
Si tout se déroule selon les plans, Goodvest pourrait devenir l’un des fers de lance de la finance verte en France — et peut-être au-delà.
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