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Manifestation pour sauver l'usine Renault de Choisy, promise à la fermeture


Actualité publiée le 06/06/20 18:22

Manifestation pour sauver l'usine Renault promise à la fermeture, le 6 juin 2020 à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) (AFP/FRANCOIS GUILLOT)

"Non à la casse du moteur d'emploi": des centaines de salariés, élus et habitants de Choisy-le-Roi ont manifesté samedi dans les rues de cette ville de banlieue parisienne pour défendre son usine Renault, que le constructeur automobile prévoit de fermer, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"On est chez nous", "Ici c'est Choisy", ont chanté en sautant des manifestants arrivés devant les grilles de l'usine fermée, après avoir parcouru 2 km depuis le centre de cette commune du Val-de-Marne de 46.000 habitants.

Le cortège a rassemblé environ un millier de personnes, selon des sources syndicales.

En présentant la semaine dernière un plan de 2 milliards d'euros d'économies à réaliser sur trois ans, le président de Renault, Jean-Dominique Senard, avait annoncé que l'usine de Choisy-le-Roi serait le seul des 14 sites industriels du groupe en France à fermer, à l'horizon 2022.

Durement touché par la crise, le constructeur, qui prévoit 15.000 suppressions d'emplois dont 4.600 en France, va bénéficier d'un prêt garanti par l'Etat de 5 milliards d'euros, validé mardi dernier par le gouvernement.


Manifestation pour sauver l'usine Renault promise à la fermeture, le 6 juin 2020 à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) (AFP/FRANCOIS GUILLOT)

"Cet argent doit servir pour maintenir l'emploi et le développer", a tonné samedi en début de cortège le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, lui-même salarié de Renault, déjà venu manifester son soutien au personnel de Choisy mercredi lors d'une manifestation spontanée.

L'activité de cette usine inaugurée en 1949, qui emploie quelque 260 salariés à la rénovation et au reconditionnement de moteurs et boîtes de vitesses, doit être transférée dans celle de Flins (Yvelines), à environ 60 km.

"On déménagera pas!", ont scandé des salariés encartés à Force ouvrière, premier syndicat de l'usine. "Ils veulent nous déménager comme des pions. Mais ça marche pas comme ça. Ils ne voient pas le désastre chez les familles", a expliqué Samir Slim, représentant FO.


Manifestation pour sauver l'usine Renault promise à la fermeture, le 6 juin 2020 à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) (AFP/FRANCOIS GUILLOT)

"On n'a pas eu le Covid, mais on a la rage", a confié à l'AFP Frédéric, qui travaille à Choisy depuis 20 ans. Ayant appris la nouvelle de la fermeture de son usine "à la radio, en allant au travail", il se dit "dépité" mais ne "lâchera pas": "On ne veut pas aller à Flins, Renault Choisy c'est une petite famille, y'a une histoire".

Une délégation de la direction générale du groupe, venue jeudi et vendredi dans l'usine, alors en grève, "nous a entendus, mais il va falloir se battre pour que personne ne soit laissé sur le bord de la route", estime Maud, qui travaille elle aussi pour Renault depuis deux décennies.

- "Usine en bonne santé -

Prenant la parole avant que le cortège ne s'élance, le maire PCF de Choisy, Didier Guillaume, a fustigé le "non-sens" qui consiste à fermer un site "hautement vertueux, qui travaille sur l'économie circulaire" et accueille des "jeunes en insertion".


Manifestation pour sauver l'usine Renault promise à la fermeture, le 6 juin 2020 à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) (AFP/FRANCOIS GUILLOT)

Il a jugé "inacceptable" que l'Etat, premier actionnaire (15,01%) de Renault, abandonne la seule usine du groupe "en petite couronne" parisienne, soulignant qu'on ne pouvait pas "d'un revers de manche annuler 70 ans de vie" industrielle.

Sous quelques huées, le député LREM de la circonscription, Jean François Mbaye, a estimé "inconcevable" que cette "usine en bonne santé" disparaisse. Son maintien, "nous l'avons demandé et nous l'obtiendrons", a-t-il risqué.

"Non à la casse du moteur d'emploi", "Choisy choisit Renault", pouvait-on lire sur des banderoles. Et sur le gilet jaune d'un manifestant: "Senard, créateur de chômeurs".

© 2020 AFP

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5 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.

roulenmo
06/06/20 19:06

Hé oui,l'état qui n'a que 15% se croit majoritaire et donne ses ordres en supprimant les dividendes sans s'occuper des lois à son bon plaisir,Mes seigneurs.

XITA
06/06/20 19:31

Une grève ! Ce n'est pas précisément l'État français qui supprime les dividendes. De toute façon, comment comprendre des aides octroyées aux entreprises en difficultés qui se déverseraient sur l'actionnariat ? Pour lier le triptyque opaque dividende-État-grève, Roulenmo, tu disposes d'une pensée complexe ! Ces personnes veulent simplement garder leur emploi. Est-ce étonnant ?

michel1993
06/06/20 19:39

Soyons logique d'un point de vue actionnaire : est ce qu'une entreprise qui fait des pertes ou qui va en faire devrait verser un dividende ?


Non.


Alors dans le fond, dans ce cas ci la demande de l'état tiens pour une fois la route : la survie de l'entreprise vaut plus qu'une année de dividende.


Par contre l'état qui se crois propriétaire des entreprises ... C'est pas très normal et devant la loi ça tient sans doute pas la route ( droit de propriété inaliénable )

roulenmo
07/06/20 01:07

C'est bien Lemaire qui fait chanter Renault,pas de dividendes ou pas d'aides de l'état.D'abord ce n'est pas une aide c'est juste l'état qui se porte garant pour Renault auprès des banques.

Il faut que les ouvriers comprennent qu'ils vivent grâce aux actionnaires qui engagent des grosses somme d'argent au risque d'en perdre beaucoup,baisse de 50% en deux mois.Un contrat moral doit être respecté si l'on veut qu'il perdure,j'investis je dois être rétribué.L'ouvrier travaille il doit être payé.

Lemaire ne doit pas se mêler des dividendes,si on ne le payait pas cette année lui et tous les politiques parce qu'ils ont gonflé les dettes de la France de plus de 300 milliards en 3 ans (on les voit venir,ils vont dire que c'est à cause du Coronavirus)

Les actionnaires ont bon dos,la gauche dis qu'il faut pas de dividendes et bien qu'ils fassent un état communiste et on finira comme en Russie.

Peugeot à fait 9 milliards de cash en 2019,pourquoi supprimer les dividendes ?

Renault doit se redresser,il n'ont pas su remplacer Carlos en partie parce que l'état s'en est mêlé.


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