Maroc, ce qu'il faut savoir sur le plan d'urgence et la charte d'investissement initiés par Mohammed VI

Actualité publiée le 19/02/22 17:10

Mohamed VI

Le Roi du Maroc Mohammed VI ordonne le déploiement des grands moyens face au déficit pluviométrique et l’adoption d’une nouvelle charte compétitive de l’investissement en alignement avec les recommandations du Nouveau modèle de développement. L'objectif : atténuer les effets de la sécheresse et booster l'investissement.

A sécheresse exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Après les prières rogatoires, le Sommet de l’État passe à l’action. Et ce ne sont pas les moyens qui manquent pour remédier au mal : près d’un milliard d’euros, soit 10 milliards de dirhams, seront alloués au programme exceptionnel voulu par Mohammed VI. Le Fonds Hassan II pour le développement économique et social va y contribuer à hauteur de 3 milliards de dirhams.

Une véritable bouffée d’oxygène pour le secteur agricole, frappé de plein fouet par cette vague exceptionnelle de sécheresse qui s’étend jusqu’en Espagne. Pilier majeur de l’économie marocaine, ce secteur représente à lui seul près de 87% de la consommation nationale d’eau, selon les estimations établies par le Haut-commissariat au plan (HCP) en 2020.

C’est un déficit pluviométrique sévère auquel le pays devrait faire face. Toutes les régions sont concernées. La moyenne nationale des précipitations a atteint 75 mm, soit un déficit des deux tiers par rapport à une saison normale. Il en va de même pour les réserves des barrages qui sont au plus bas, avec un taux de remplissage d'à peine 33%, contre 48% à la même époque l'an dernier.  

Le constat est sans appel : la sécheresse devrait augmenter progressivement au Maroc jusqu'en 2050 sous l'effet d'une baisse de la pluviométrie de 11% et d'une augmentation des températures jusqu’à 1,3°C, selon le ministère de l'Agriculture.

Cette opération de soutien du monde rural permettra donc de protéger le capital animal et végétal et gérer la pénurie d'eau, ainsi que financer des opérations d'approvisionnement du marché en blé et en fourrages et alléger les agriculteurs de leurs charges financières. Ainsi, les personnes ayant perdu leurs cultures d’hiver pourront désormais se rattraper pendant la saison printanière, grâce au rééchelonnement de leurs dettes. Ce plan d'urgence englobera, par ailleurs, le financement d'investissements innovants dans le domaine de l'irrigation.

Autre priorité de Mohammed VI : L’investissement. Calqué sur le nouveau modèle de développement, le projet de la nouvelle Charte de l’investissement vient d’être approuvé par le Roi du Maroc. Un exposé des grandes lignes de ce chantier stratégique a été présenté, le mercredi 16 février, par Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l’investissement.

Porter la part de l'Investissement privé au niveau supérieur

Le Souverain chérifien souhaite inverser la tendance de l’investissement dans son pays et porter ainsi la part de l’investissement privé aux deux tiers de l’investissement total à horizon 2035, au lieu d’un tiers seulement actuellement. Les opérateurs privés sont appelés à s’y mettre, notamment la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM).

C’est un projet dont l’aboutissement permettra l’accélération de la création d’emploi, la promotion d’un développement équitable du secteur et la définition des secteurs prioritaires pour l’économie nationale. Place maintenant à la préparation de la mise en œuvre cette nouvelle charte.

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