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CAC40: vulnérabilité alarmante, WStreet dérape, baril à 48$


Actualité publiée le 06/01/15 18:40
(CercleFinance.com) - Les dernières 90 minutes de cette séance de mardi sont plutôt inquiétantes: il n'aura fallu en effet qu'une heure d'horloge pour voir le CAC40 effacer tout ce qu'il avait gagné entre 10H et 16H (rebond de 4.080 vers 4.151).
Voilà un signe de vulnérabilité assez parlant et beaucoup d'acheteurs se sont fait prendre à contrepied dans un nouveau scénario en 'portes de saloon'.

L'Euro-Stoxx50 qui avait affiché jusqu'à +1% de hausse (après -0,7% de baisse ce matin) retombe dans le rouge (-0,6%), dans le sillage de Madrid qui chute de -1,25%.

La tendance est clairement marquée par la lourdeur à Wall Street depuis les 1ers échanges (hausse initiale vite effacée) avec un Dow Jones qui perd désormais -1,05% et un 'S&P' qui retombe sous les 2.000Pts (à 1.998):
les opérateurs US semblent sanctionner les deux chiffres médiocres publiés aux Etats Unis à 15H45 et 16H... mais ce soir, c'est de nouveau le plongeon du pétrole (-4% à 47,9$ sur le NYMEX) qui tétanise les marchés US.
Un krach rampant depuis le 25 novembre qui devient très angoissant pour les producteurs de pétrole de schiste... et les banques qui les financent.

Les opérateurs commencent à manifester les symptômes de l'aversion au risque dans un contexte global de grande fragilité de l'euro - la monnaie unique vaut 1,1940/$ et de poursuite de la baisse des cours de l'or noir, résultante d'une production trop importante (l'Arabie Saoudite n'a pas l'intention de réduire sa production) et d'une demande insuffisante, notamment en provenance de la Chine et du Brésil.

'Il y a trois grands facteurs qui pèsent sur les Bourses mondiales à l'heure actuelle : d'abord, le krach des cours pétroliers, ensuite le ralentissement économique global et enfin les craintes relatives à la Grèce', résume Nour Al-Hammoury, stratège de marché chez ADS Securities à Abu Dhabi.

Le scrutin législatif grec anticipé aura lieu dans trois semaines et devrait faire revenir la gauche au pouvoir.
Une gauche qui, au grand dam des instances de Bruxelles, de JC Trichet (voir ses déclarations ce jour) et d'Angela Merkel, apparaît bien décidée à donner un grand coup de pied dans la fourmilière en s'affranchissant du dogme de la rigueur.

Quand bien même la Grèce dispose d'une marge de manoeuvre très étroite pour négocier sa dette, la question d'une sortie de l'eurozone se pose avec insistance depuis le début de l'année. Certains la jugent possible et même souhaitable à l'image de la chancelière allemande, d'autres à la Commission européenne 'se réfugiant' derrière les articles qui constituent le traité de Lisbonne et témoignent du caractère irrévocable d'une adhésion à la monnaie unique.

Dans ce contexte houleux, l'indice ISM non manufacturier US du mois dernier n'a pas rassuré les opérateurs. Et pour cause: il a reculé de 3,1 points en séquentiel à 56,2 points, contre environ 58 points attendus.

Autre donnée américaine décevante: les commandes à l'industrie se sont repliées de 0,7% en novembre, alors que le consensus tablait sur un repli de seulement 0,4%.

L'indice PMI Markit composite de l'activité globale dans l'eurozone est, lui, ressorti à 51,4 points le mois dernier, contre 51,7 points en première estimation et après 51,1 points en novembre. De quoi peut-être achever de convaincre la BCE de lancer un programme de rachats d'actifs vivement souhaité par pléthore d'experts dès sa prochaine réunion...

Pour l'heure, 'le PIB ne devrait progresser que de 0,1% au cours du quatrième trimestre, et si la zone euro a pu éviter de justesse de retomber dans la récession au cours de l'année 2014, le risque demeure de voir le PIB se contracter en 2015', estime Chris Williamson, chief economist à Markit.

S'agissant des valeurs, Airbus Group (+2,8%) tire une nouvelle fois profit de la baisse de l'euro et signe la plus forte hausse de l'indice phare... mais cette hausse est largement compensée par le recul du compartiment bancaire avec BNP-Paribas à -2,6%, Sté Générale et Crédit Agricole à -1,8% en moyenne... mais c'est Cap Gemini qui fermait la marche avec -3,85%.
Hors CAC40, Air-France/KLM a chuté de -3,8% et reperdu le bénéfice de la baisse du kérosène.

CGG (+2,1%) a pour sa part annoncé un taux de production 'élevé' pour ses navires au quatrième trimestre 2014, accompagné de ventes 'record' dans son activité multi-clients.


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3 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.

tirelire19
06/01/15 19:32
Avec des billets de Monopoly, Wall Street est aux anges de la Hausse , mais pourquoi donc le PETROLE qui baisse la fait déraper alors que pour la vieille autruche de la FED c' est tout bon pour la croissance , c' est bien la preuve que la FED aussi puissante soit elle ne peut rien !
Heureusement il y a toujours un MAILLON faible qui ébranle l' édifice, preuve de vulnérabilité , cette fois c' est le PETROLE !
aliqujus
07/01/15 08:10
A Tirelire Quand le pétrole était bon marché le peuple ne vivait pas plus mal et les grandes sociétés qui ne progressent que si elles ont une clientèle aussi.
La hausse du pétrole a mis fin aux "30 glorieuses" de l'économie , ne pas l'oublier.
En dehors de la monnaie de singe fabriquée pour soutenir les canards boiteux de l'économie , une hausse brutale du prix de l'énergie provoquera plus sûrement l'éclosion de la crise sous-jacente.
Penser également que la baisse de l'euro favorisera la FRANCE c'est oublier les autres pays de la zone euro qui ne supportent pas le paquet de charges qui écrase l'économie francaise, en fait le grand bénéficiaire est l'Allemagne.

Il y a 40 ans le régime travailliste (socialiste) anglais s'effondrait et la FRANCE était passée devant pour la production de richesse.

Pour le moment nous enregistrons la fin du régime (socialiste à la française) et les anglais sont passés devant nous.

A force de secourir les gens au lieu de les former la France à créer un sous-prolétariat qui peu à peu perd toute notion du travail , malheureusement pour eux.

Quand les socialistes français comprendont-il que leur modèle de société datant de 1850 est une catastrophe pour le peuple et irons regrarder du côté des socialistes de nos pays voisins.

gars d'ain
07/01/15 08:24
Un pétrole rare est synonyme de hausse des prix et de profits, de plus values et d'inflation...

Un pétrole rare abondant après une phase de rareté entraine des baisses de prix et de profits, des moins values, et de la déflation

Dans les 2 cas, la réaction économique au constat de ce qui va arriver est brutale car non anticipée : elle déclanche une crise et un clash ou krack de disfonctionnement....

Message complété le 07/01/2015 08:26:27 par son auteur.

Correction : ligne 2 il faut bien sûr supprimer "rare" dans "Un pétrole rare abondant"... désolé. Bonne lecture.

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