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Renault: une très faible valorisation boursière


Actualité publiée le 15/05/19 17:13
(CercleFinance.com) - Les temps sont rudes pour les actionnaires de Renault, dont l'Etat français et Nissan sont les premiers : en perdant encore 4% ce midi à la Bourse de Paris et 12% sur la semaine, l'action au losange est passée sous les 51 euros ce matin. Si elle avait plusieurs fois tutoyé les 100 euros entre le début de 2015 et le printemps 2018, il est noter qu'elle n'est plus passée sous les 50 euros depuis le printemps 2013.

Certes, et après une longue période de croissance, le marché automobile mondiale traverse depuis le second semestre 2018 des turbulences : depuis lors, il se contracte, et rien ne dit que le retour à la croissance anticipé par nombre d'acteurs lors de la seconde moitié de 2019 sqe concrétisera.

En outre, Renault fait face à des problèmes spécifiques bien connus entourant l'avenir de l''Alliance' industrielle unique en son genre qu'il forme avec Nissan, Mitsubishi (et quelque part le russe Avtovaz) après la chute de Carlos Ghosn. Les intentions de la 'partie japonaise' ne sont pas des plus claires, mais c'est elle qui a la 'main forte' actuellement. Ultime difficulté : les déconvenues commerciales de Nissan, qui après bien des 'warnings', connaît sa situation financière la moins favorable depuis une décennie.

Ce qui nous amène aux questions boursières de capital et de valorisation : valorisé 15 milliards d'euros à la Bourse de Paris, Renault a pour premiers actionnaires l'Etat français et Nissan, avec 15% du capital chacun. Mais pas de droits de vote pour le second alors que l'Etat peut exercer près de 29% des voix, grâce aux droits de vote doubles.

Parallèlement, Renault détient 43,4% de Nissan Motor, grand constructeur automobile japonais qui, malgré sa chute, capitalise toujours l'équivalent de 27 milliards d'euros sur la place de Tokyo. Ainsi, pour la petite histoire, que 1,55% de l'allemand Daimler, même si cette participation n'a pas la nature stratégique de la première. Aux cours actuels, la valeur boursière cumulée de ces deux participations de Renault est de l'ordre de 12,5 milliards, ce qui laisse bien peu de place au coeur de métier du constructeur au losange : les marques Renault et Dacia. Et en dit long sur l'impact que l'organisation de l'Alliance a sur sa valorisation par les marchés.

Surtout si on la compare avec la capitalisation boursière de Toyota, autre géant automobile japonais qui produit, peu ou prou, autant de voitures que l'Alliance. Mais concentre, à Kabuto Shô, l'équivalent de 174 milliards d'euros de valeur boursière ! Toyota, lui, est un groupe à l'organisation intégrée.

Autant dire que les négociations actuelles entre les état-majors de Renault et de Nissan sont susceptibles d'avoir des conséquences massives sur la valorisation des membres de l'Alliance. En attendant, l'action Renault se paie moins de 3,8 fois ses profits anticipés en 2020. L'un des ratios les plus bas du secteur puisque même l'action préférentielle Porsche SE, holding familial de contrôle de Volkswagen par nature très décoté, se traite selon un PER 2020 de 4 fois.

EG

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