(ABC Bourse) - Malgré des revenus légèrement supérieurs aux attentes, Worldline serre la vis sur ses objectifs pour 2025, révélant une tension persistante sur son cash flow.
Le spécialiste des paiements électroniques a dévoilé mardi 21 octobre un chiffre d'affaires de 1,15 milliard d'euros au troisième trimestre 2025, soit une baisse de 0,8 % sur un an. Ce résultat reste toutefois légèrement supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient en moyenne sur 1,14 milliard d'euros selon un consensus fourni par le groupe.
Conscient de la volatilité du marché, Worldline resserre sa prévision d'excédent brut d'exploitation (EBE) pour l'exercice en cours. L'entreprise table désormais sur une fourchette comprise entre 830 et 855 millions d'euros, contre une précédente estimation allant de 825 à 875 millions d'euros. Une révision qui témoigne d'une volonté de précision, sans masquer les zones de turbulence traversées.
Des performances contrastées entre divisions stratégiques
Dans le détail, la division "services aux commerçants" enregistre un chiffre d'affaires de 862 millions d'euros, en repli de 0,1 %. La branche "services financiers", elle, recule de 4,5 %, atteignant 201 millions d'euros sur le trimestre. Une dynamique contrastée qui reflète les disparités sectorielles au sein de l’entreprise.
Déjà en juillet, Worldline avait alerté sur une potentielle baisse organique de son chiffre d'affaires, invoquant les "défis" rencontrés au premier semestre. Cette prudence réitérée semble désormais se concrétiser dans les prévisions ajustées pour l'exercice.
Un cash flow sous tension en 2025
Autre signal important : le flux de trésorerie disponible attendu pour 2025 devrait osciller entre -30 et 0 million d’euros. Un indicateur revu à la baisse, alors que le groupe visait initialement un niveau neutre. Ce glissement témoigne d'une pression continue sur la génération de cash, dans un environnement où les marges se resserrent et la concurrence s’intensifie.
Malgré ces ajustements, Worldline montre qu’il garde le cap, en maintenant un pilotage serré de ses indicateurs financiers clés. Reste à voir si cette rigueur suffira à rassurer durablement les marchés.
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