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Comment préparer votre portefeuille face à une récession ?


Par Sovanna Sek

La récession est l'une des plus grandes sources d'inquiétude pour les investisseurs comme vous et moi. Elle peut infliger des pertes significatives aux portefeuilles et entraîner des baisses de valeur importantes. Bien que les marchés finissent toujours par se redresser, vous pouvez attendre parfois plusieurs années, voire une décennie, avant de retrouver l’équilibre.

Les récessions surviennent souvent à la suite d'événements systémiques majeurs. Si les crises bancaires, qui touchent directement le cœur de l'économie réelle, sont redoutées, elles sont aujourd'hui plus rares grâce à l'intervention des banques centrales. Cependant, des événements externes comme des conflits géopolitiques, des pandémies, ou d'autres perturbations peuvent suffire à provoquer une vague de panique parmi les investisseurs.

Ces risques nous rappellent l'importance de la rigueur dans nos décisions d'investissement. En prenant les bonnes précautions, nous pouvons éviter des pertes sévères dont il est difficile de se remettre.

C'est donc le moment idéal pour réfléchir à la gestion de votre portefeuille en période de récession. Même si aucune n'est imminente, il est toujours judicieux d'anticiper des stratégies de protection contre des pertes potentielles qui, à la fois, coûtent du temps et de l'argent. Voici 2 moyens de préparer votre portefeuille face à une récession.

Moyen n°1 : Restez cash pour saisir des opportunités au bon moment

Même s'il ne rapporte rien, avoir du cash s'avère être une stratégie efficace en périodes de récession. Bon nombre d'investisseurs adeptes du DCA (Dollar cost average) sous-estiment son importance. Vous serez bien content de faire zéro que -30 % sur votre portefeuille, excepté en investissant dans des fonds monétaires. Non seulement, le cash amortit la volatilité globale. Mais mieux encore, vous gardez une bonne réserve pour tirer profit des moments de stress, et donc saisir des opportunités à des prix avantageux.

Dans le même temps, se mettre en retrait du marché en prenant des bénéfices vous épargnera de subir des pertes conséquences et d'éviter de mettre à rude épreuve vos émotions. A ce titre, Warren Buffett continue d'augmenter son allocation en cash, faute d'opportunités de trouver des affaires à meilleur prix. Et supposons que les marchés s'effondrent, son entreprise Berkshire Hathaway répondra présent pour ramasser des entreprises de belle qualité à prix soldé.

Moyen n°2 : Choisir des actions qui se comportent bien pendant la récession

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les marchés boursiers ont traversé des récessions aux impacts très divers. Si certaines périodes, comme 2007-2009, ont vu des chutes spectaculaires de -24,17 %, la performance moyenne des actions reste étonnamment positive à 3,68 %. Cela montre que, contrairement aux idées reçues, les récessions ne mènent pas toujours à des scénarios catastrophiques. Certains actifs continuent de surprendre, offrant des opportunités aux investisseurs qui comprennent bien les dynamiques du marché.

Dans un climat d'incertitude, certaines actions sont capables de résister aux ralentissements et récessions économiques. Ces entreprises opèrent dans des secteurs où la demande reste stable, quelles que soit l'état du cycle économique. En plus de leur solidité, elles se distinguent par des dividendes réguliers et en croissance, preuve de leur capacité à générer de la valeur pour les actionnaires. Cela reflète également la confiance de leur management dans les perspectives futures de l’entreprise.

Dans un environnement économique difficile, certains secteurs parviennent à tirer leur épingle du jeu. Parmi eux, la santé est en première ligne, car la demande en soins reste constante, indépendamment des cycles économiques. Vous pouvez renforcer votre portefeuille en y intégrant des entreprises pharmaceutiques comme Johnson & Johnson, Merck, Pfizer ou Sanofi, des biotechs telles qu'Abbvie et Amgen, ou encore des fabricants d’équipements médicaux comme Abbott Laboratories et Medtronic. Les sciences de la vie et les prestataires de soins de santé complètent également ce panorama résilient.

Ensuite, les services publics (utilities) reviennent naturellement sur le devant de la scène. L’eau, l’électricité et le gaz font partie de nos besoins quotidiens inévitables, garantissant une demande stable. Ce secteur joue un rôle protecteur en période d’incertitude.

Enfin, la consommation défensive bénéficie d'une réduction des dépenses discrétionnaires des ménages. Les produits de première nécessité, comme l’alimentation et les produits d'hygiène, deviennent prioritaires. Des entreprises telles que Coca-Cola, PepsiCo, Nestlé ou Procter & Gamble représentent souvent le socle solide d'un portefeuille, car leurs produits sont indispensables au quotidien.

Ces secteurs, peu sensibles aux aléas du cycle économique, offrent des opportunités solides pour naviguer dans des eaux troubles.

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