Lorsque j’ai débuté ma carrière de courtier en bourse j’étais fasciné par les clients qui perdaient. D’abord juste en tant que spectateur. Pour voir ce que les gens sont capables de s’infliger, financièrement et moralement. Ca vaut largement toute les télé réalité du monde, en moins léger malheureusement.
On ne va pas se lancer ici dans une analyse psychologique (dont je serais bien incapable) mais il est sûr que certaines personnes font exprès de s’auto détruire, c’est pas possible autrement.
Mais surtout en tant que technicien. Il est évident pour tout le monde que si on tombe sur une très mauvaise technique alors il suffit de faire l’inverse (si c’est possible) pour en avoir une bonne. J’étais donc très enthousiaste à l’idée d’étudier de près ce que font ceux qui perdent pour prendre leur pendant et développer une solide technique à profits.
Je dois vous le dire tout de suite, mes attentes ont été douchées et si j’avais réfléchi 5 minutes, j’aurai pu deviner ce que j’allais observer. Le premier constat est qu’il y a 2 façons de perdre, je les appellerai « être dans la pente » et « l’accident ».
Un client qui est dans la pente, voit son compte s’enfoncer jour après jour inéluctablement (il y a parfois des rebonds techniques mais ils sont rares). Alors que celui qui va croiser l’accident va « sauter » lors d’un seul (ou très peu) de trade.
Commençons avec le trader « accident ». Typiquement c’est celui qui va nous intéresser le moins si on envisage de faire l’inverse (à tord j’y reviendrai) puisque comme chacun d’entre nous cherche le confort, on veut une méthode avec un taux de réussite important pour gagner. Or ce trader n’est pas si mauvais (au sens comptable du terme), souvent même il gagne régulièrement parfois même pendant plusieurs semaines : il enchaîne les trades gagnants, son taux de réussite global dépasse souvent 70%.
En fait, tout le problème vient du fait que pour obtenir ce taux de réussite, il accepte dans son trading des choses qui le conduiront forcément à la ruine.Les derniers articles de Samuel Rondot |