Quand on spécule, il faut manager ses efforts !

La spirale de la gagne ou pire celle de la perte.

Parmi les traits communs à la quasi totalité des traders que je peux analyser dans mon petit laboratoire personnel Best CFD, il y a cette fameuse spirale psychologique positive ou négative chère aux sportifs de haut niveau.

Rappelez vous le Mondial de l'équipe de France. Ouch, douloureux pour vous non ? Imaginez un peu pour ceux qui l'ont vécu de l'intérieur. Vous croyez que tout le monde s'en est déjà relevé ?

Moi, je suis loin d'en être convaincu au vu des performances en club de certains « cadres ».

Et si je vous parle de super buteurs qui ne parviennent plus à trouver le chemin des filets pendant des mois, ça ne vous évoque rien ?

Et Federer qui témoigne qu'un jour il a franchi un cap psychologique et que depuis il est devenu une machine à gagner qui restera dans l'histoire alors qu'avant ça, son palmarès ne faisait pas vraiment envie.

Et cette équipe de France de natation désinhibée par le génie de Manaudou qui se met à tout gagner. Il suffisait de leur montrer que c'était possible.

On pourrait faire une liste d'exemples sans fin. Vous avez très bien compris ce dont il s'agit.

A haut niveau sportif, le coté émotionnel et psychologique a autant d'influence sur les résultats que le coté technique, alors pourquoi en serait-il différent dans le trading ?

Et bien, vous vous en doutez, ça ne l'est pas.

Toutes les semaines, je vois des exemples.

Un trader qui enchaînait 6 mois de gains avec un taux de réussite de 90% et qui avait multiplié son compte par 5, a fini par perdre 80% sur une seule position (on n'est pas là pour discuter de la méthode). Et bien plutôt que de raccrocher le vélo ou les crampons quelques temps, il a voulu remonter sur son cheval immédiatement et a enchaîné 1 mois entier de pertes avec un taux de réussite de 20%.

Et pourtant, il savait très bien comment faire. C'est juste que cette position lui avait tellement miné le moral qu'il n'y arrivait plus.

Très souvent je vois des nouveaux comptes démarrer tranquillement mais sereinement. Des risques mesurés, une courbe croissante régulière, du travail solide et efficace.

Puis, vient l'accident. Celui qu'on devra forcement affronter et gérer un jour si on reste assez longtemps en vie. Celui dont la probabilité était si faible mais dont la pérennité l'a fait devenir une certitude qui allait se mettre en travers du chemin.

Il est normal de chuter, de même que la blessure pour un sportif sera inévitable un jour.

De ce jour là, leur compte ne sera plus jamais le même. Rares sont ceux qui sauront s'en relever.

Finie la sérénité, on parle là d'un vrai traumatisme. Conscient ou pas du phénomène, ils ne parviendront pas à le gérer et la blessure n'étant pas cicatrisée, ils continueront à se blesser encore et encore avec une fréquence plus forte.

J'ai mal pour eux. Autant que pour ces stars déchues qui s'accrochent à leur passé et qui font la course de trop.

Je fais souvent, très souvent, l'analogie du sport de haut niveau que j'ai eu la chance de côtoyer de près avec le trading. Et je suis convaincu qu'en essayant de déplacer le problème, cela peut rendre la compréhension et le chemin vers la guérison plus facile.

Les solutions sont les mêmes :

Après une blessure, il faut se soigner. Il faut prendre le temps de cicatriser complètement et cela ne se fera pas du jour au lendemain.

Il n'y a pas de secret, le mieux c'est le repos.

Vous n'avez jamais entendu dire par les meilleurs, après une grosse perte ou une mauvaise journée, je m'impose un arrêt pendant un certain temps. Il faut soigner le corps autant que l'esprit.

Et puis quand on revient à la compétition, il faut prendre son temps. Pas la peine de vouloir aller à fond le premier jour. Il faut se réhabituer, faire revenir les sensations.

Cette discipline, il faut se l'imposer dans les 2 sens, celui de l'échec mais aussi celui de la réussite.

Après une période faste, il faut savoir se reposer, reposer son corps mais surtout son esprit, retrouver la lucidité.

En côtoyant les discrétionnaires, il y a une chose qui me frappe toujours, c'est cette sensation qu'ils ont que s'ils s'éloignent du marché quelques temps, ils vont rater le trade de l'année.

Ils s'imposent d'être toujours à 100%, de peur de rater une opération.

Ma conviction est que l'on ne peut pas être à 100% tout le temps. Et le seul moyen d'y être, est d'alterner les phases de repos et de respecter son corps et son esprit.

Si vous faites du trading sérieusement, ce n'est pas pour en faire 6 mois et vous cramer la santé, c'est pour en faire 10 ans et parvenir à conserver une vie sociale et un équilibre psychologique pendant toute cette période là.

Le trade de l'année, il y en aura d'autres. Alors que si vous entrez dans la spirale de la perte, soyez assurés qu’il n'y en aura plus.

Et pour ceux qui pensent que ce ne sont que des mots et qu'ils ne sont pas concernés, rappelez vous que tous les sportifs au plus haut niveau ont tous appris dès le plus jeune âge et que c'est grâce à ce long processus qu'ils sont ce qu'ils sont.

Nous avons la chance d'être dans un sport où il n'y a pas de limite d'age, il n'est jamais trop tard pour s'imposer cette discipline sauf après que votre compte ait sauté.